Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a rencontré le général égyptien Khaled Megawer, gouverneur du Nord-Sinaï, à El Arish.
Après leur réunion, Fidan s'est rendu jeudi au poste frontière de Rafah, qui reste fermé à l'aide humanitaire à Gaza en provenance d'Égypte depuis mai.
La visite de Fidan a pour but de s’enquérir et de recueillir des informations sur les opérations d'aide humanitaire dirigées vers Gaza, qui est soumise à un blocus brutal et à des attaques israéliennes depuis le 7 octobre.
S'exprimant au poste frontière de Rafah, qu'Israël a fermé pour empêcher le flux de l'aide humanitaire, Fidan a fermement condamné la crise actuelle provoquée par Israël.
"Actuellement, à quelques centaines de mètres seulement de là où nous nous trouvons, une tragédie humanitaire se produit, un génocide est en train d'être commis", déclare Fidan du côté égyptien de la frontière de Rafah.
"Deux millions de personnes ont été déplacées, 40 000 femmes et enfants ont été martyrisés. Il n'y a ni médicaments, ni nourriture, ni eau ; nos frères et sœurs palestiniens luttent contre la faim en plein air", a martelé le ministre turc des Affaires étrangères.
À ce jour, neuf Palestiniens sur dix à Gaza, soit environ 1,9 million de personnes, ont été déplacés.
Près de 95 % de la population, soit 2,15 millions de personnes, sont confrontés à de graves pénuries alimentaires en raison des attaques israéliennes en cours.
S'adressant à la communauté internationale, Fidan a appelé à une action immédiate. “J'en appelle à toute l'humanité. Si nous n'arrêtons pas ce massacre ensemble, nous en serons complices en tant que société”, a-t-il affirmé.
"Par conséquent, nous devons nous efforcer de fournir toute l'aide possible. Nous devons accroître la pression sur Israël", a poursuivi Fidan, ajoutant que "les Etats occidentaux, notamment les Etats-Unis, doivent rompre leur silence. Sinon, ils continueront d'être complices de ce génocide".
Les Palestiniens n’ont plus accès aux fruits et légumes frais. Le bétail a été décimé et l’aide alimentaire est insuffisante pour répondre aux besoins.
Fidan a également souligné l'engagement de la Turquie à soutenir Gaza, déclarant que depuis le premier jour de la crise, la Turquie fait tout ce qui est en son pouvoir.
La visite met en évidence le rôle actif de la Turquie dans la défense des droits des Palestiniens et dans la promotion d'une intervention internationale pour mettre fin aux massacres israéliens à Gaza.
La situation du système de santé de l’enclave assiégée est également tout aussi alarmante.Sur 36 hôpitaux, 20 sont hors service et 16 ne sont que partiellement fonctionnels.
Il existe une grave pénurie de médicaments et de fournitures médicales. Les maladies infectieuses se propagent rapidement.