Le président turc Erdogan a réaffirmé l'engagement de son pays à sauvegarder l'unité de la Syrie et à soutenir son peuple, mettant en garde contre les tentatives de déstabilisation dans ce pays déchiré par des années de guerre.
S'exprimant sur l'avenir de la Syrie, Erdogan a souligné la position inébranlable de la Turquie contre toute forme de division ou de conflit dans la région.
"Nous ne pouvons pas permettre que la Syrie soit à nouveau divisée", a-t-il insisté.
"Toute attaque contre la liberté du peuple syrien, la stabilité de la nouvelle administration syrienne ou l'intégrité des terres ancestrales de la Syrie nous amènera à nous tenir aux côtés du peuple syrien dans l'opposition", a-t-il ajouté.
Rejet des provocations
Erdogan a en outre exprimé ses préoccupations concernant les provocations visant à empêcher les Syriens déplacés de rentrer chez eux.
"Nous rejetons toute action ou provocation visant à entraver le retour de nos frères syriens chez eux", a-t-il indiqué, réaffirmant l'attachement de la Turquie à la paix régionale.
Il a également mis en garde contre les manipulations idéologiques et géopolitiques qui menacent la stabilité de la région.
"Nous ne resterons pas les bras croisés alors que certains groupes, enhardis par les puissances sur lesquelles ils s'appuient, utilisent leurs croyances fanatiques, leurs idéologies tordues ou leurs ambitions délirantes pour que notre région soit à feu et à sang”, a-t-il dit.
Éradiquer les groupes terroristes
Déclarant que son pays soutiendra toujours les Syriens qui s’étaient réfugiés en Turquie et qui sont sur le chemin du retour en Syrie, Erdogan a formulé le souhait de voir les terroristes de Daesh et du PKK/PYD dans certaines parties de la Syrie bientôt éliminés.
L'armée israélienne a lancé des frappes aériennes sur au moins 250 cibles en Syrie à la suite de l'effondrement du régime de Bachar Al-Assad, a rapporté lundi la radio de l'armée israélienne.
Le ministère turc des Affaires étrangères a condamné mardi la violation par Israël de l'accord de désengagement de 1974 en avançant sur le territoire syrien.
Le groupe terroriste PKK/YPG cherche à exploiter le vide sécuritaire
Avec l'effondrement du régime d'Al-Assad, le groupe terroriste PKK/YPG cherche à exploiter l’instabilité en matière de sécurité.
En 40 ans de campagne de terreur contre la Turquie, le PKK, reconnu comme organisation terroriste par la Turquie, les États-Unis et l'Union européenne, a été responsable de la mort de plus de 40 000 personnes, dont des femmes, des enfants, des nourrissons et des personnes âgées.
Les YPG sont la ramification du PKK en Syrie, une région où, depuis des années, le groupe tente d'établir un corridor terroriste le long de la frontière turque.
Pour contrer cette menace, la Turquie a déployé, ces dernières années, des troupes et collaboré avec des alliés locaux tels que l'Armée nationale syrienne (opposition), afin de protéger les populations locales de l'oppression terroriste.
Les remarques d'Erdogan interviennent alors que la communauté internationale s'intéresse de plus en plus à l'avenir de la Syrie et que divers acteurs tentent de définir la trajectoire post-conflit du pays.
La position de la Turquie a toujours mis l'accent sur la collaboration avec le peuple syrien et sur la prévention de toute nouvelle division ou exploitation des terres du pays.