Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé le monde islamique à s'unifier "comme les briques d'un mur", en pointant du doigt les massacres israéliens dans la bande de Gaza.
"La solution au problème (de Gaza) réside dans l'obtention d'un consensus international efficace et résolu", a souligné le président Erdogan après avoir présidé une réunion du cabinet dans la capitale Ankara.
"La Turquie fait de son mieux pour Gaza et la Palestine, et elle continuera à le faire", a ajouté M. Erdogan.
À l'automne dernier, un groupe de contact a été formé par les pays membres de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) et la Ligue arabe pour mener une campagne diplomatique intense afin d'obtenir un cessez-le-feu à Gaza et relancer le dialogue sur la question palestinienne.
Israël a lancé une offensive meurtrière sur la bande de Gaza à la suite d'une incursion transfrontalière du groupe palestinien Hamas le 7 octobre. Les bombardements israéliens ont fait plus de 30 000 morts et près de 72 000 blessés, avec des destructions massives et des pénuries de produits de première nécessité.
La guerre israélienne a poussé 85 % de la population de Gaza à se déplacer à l'intérieur du pays, dans un contexte de pénurie aiguë de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon les Nations unies.
Israël est accusé de génocide par la Cour internationale de justice. Une décision provisoire rendue en janvier a ordonné à Tel-Aviv de mettre fin aux actes de génocide et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils de Gaza.
Evoquant, par ailleurs, la lutte contre le terrorisme, le président turc a réitéré l’engagement totale de son pays pour la défense de sa sécurité intérieure.
"Nous sommes prêts à infliger de nouveaux cauchemars à ceux qui pensent pouvoir mettre la Turquie à genoux avec une formation terroriste le long de ses frontières méridionales", a déclaré le président Erdogan, faisant référence à l’organisation terroriste PKK qui opère dans le nord de l'Irak, et à sa ramification syrienne le YPG.
Au cours de sa campagne de terreur de plus de 30 ans contre la Turquie, le PKK a été responsable de la mort de 40 000 personnes, dont des femmes, des enfants et des nourrissons.
"Les questions relatives à nos frontières avec l'Irak seront définitivement résolues cet été", a promis M. Erdogan.