" Il n’y a pas de place en Syrie pour un groupe terroriste, y compris Daech et le PKK ", a déclaré le président Erdogan. / Photo: AA

Derrière l’agression croissante d’Israël, se cache une tentative apparente d’éclipser la révolution en Syrie et de réprimer les espoirs du peuple syrien, a souligné le président turc Recep Tayyip Erdogan.

“Même si Israël agit de manière opportuniste, tôt ou tard, il devra se retirer des terres qu’il occupe”, a déclaré Erdogan dans un discours à la nation, lundi, faisant référence à la récente incursion illégale d’Israël en Syrie.

Le président a, en outre, souligné que la Turquie “s’est tenue du bon côté de l’histoire“ depuis que la guerre civile a éclaté en 2011.

“La nouvelle situation qui a émergé de la révolution syrienne a attiré l’attention du monde vers cette zone. En tant que frère de la Syrie, notre pays est celui qui interprète le mieux le nouveau processus”.

Erdogan a réitéré le soutien indéfectible de la Turquie à la protection de l’intégrité territoriale et de la structure unitaire de la Syrie. “Nous ne reculerons jamais devant cela”, a-t-il assuré.

Ankara apportera tout le soutien nécessaire au peuple syrien pour “rendre ses réalisations permanentes” après avoir vaincu le “régime oppressif”, a-t-il ajouté.

La menace PKK/YPG

Erdogan a également souligné la menace posée par l’organisation terroriste PKK/YPG sur les terres syriennes.

Il a averti qu’il n’y avait pas de place pour une organisation terroriste, y compris Daesh et le PKK, dans l’avenir de la Syrie et de la région au sens large. “Le PKK et ses affiliés vont soit s’éliminer eux-mêmes, soit être éliminés“, a-t-il ajouté.

Erdogan a assuré qu’Ankara poursuivra ses opérations antiterroristes en Syrie “minutieusement, en veillant à ce qu’aucun mal ne soit causé aux civils”.

Les efforts diplomatiques de la Turquie

La Turquie travaille sur un programme particulièrement intense, en particulier en matière de politique étrangère.

Ainsi, la Somalie et l’Éthiopie ont signé une déclaration commune le 11 décembre pour régler leur différend sur la région séparatiste du Somaliland et le besoin de l’Éthiopie d’accéder à la mer. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a facilité l’accord, appelé Déclaration d’Ankara.

S’exprimant lundi, Erdogan a souligné que la région de la Corne de l’Afrique a longtemps été associée aux tensions, à la faim, aux attaques terroristes et aux politiques de “diviser pour régner” des puissances impérialistes.

“Nous sommes bien conscients que ces scénarios insidieux sont toujours en cours. Nous pensons que l’étape historique franchie avec la Déclaration d’Ankara contribuera à l’établissement d’une paix durable, de la tranquillité et de la stabilité dans la Corne de l’Afrique”, a affirmé Erdogan.

Lors de la récente visite en Turquie de l’émir du Qatar, Cheikh Tamim, Erdogan a déclaré qu’ils avaient discuté de diverses questions, en particulier de la situation actuelle en Syrie. “Nous soutiendrons la Syrie dans ses efforts pour guérir les blessures causées par 13 ans de guerre, pour se relever et se reconstruire, tant au niveau de son État que de sa société”, a-t-il indiqué.

En ce qui concerne la visite “ très significative” du Premier ministre libanais Najib Mikati en Turquie, qui a eu lieu après les frappes israéliennes sur le Liban, Erdogan a dit que Mikati “porte un lourd fardeau avec une grande dignité à une des périodes les plus difficiles de l’histoire de son pays”.

“Je suis pleinement convaincu que, grâce à son leadership résilient et clairvoyant, le Liban parviendra à la sécurité”, a-t-il poursuivi, réaffirmant le soutien d’Ankara au Liban.

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