Lors d’un entretien téléphonique avec Abdel Fattah al-Burhan, président du Conseil de souveraineté du Soudan, le président Erdogan a abordé les relations bilatérales ainsi que les développements régionaux et internationaux, indique un communiqué de la présidence turque.
Au cours de cet échange, il a mis en avant les efforts diplomatiques entrepris par la Turquie pour favoriser la stabilité régionale, citant notamment le rôle d’Ankara dans la médiation de l’accord conclu récemment entre la Somalie et l’Éthiopie, dans le cadre du processus d’Ankara.
Cet accord a été qualifié par Erdogan de "contribution significative à la paix dans la région".
Concernant les tensions entre le Soudan et les Émirats arabes unis, Erdogan a proposé, dans le cadre de la volonté d’Ankara de jouer un rôle actif pour résoudre ce différend, l’intervention de la Turquie comme médiateur.
Il a réitéré l’engagement de la Turquie à soutenir la stabilité et la paix au Soudan tout en respectant sa souveraineté et en empêchant toute ingérence extérieure.
Évoquant la situation en Syrie, Erdogan a souligné que le peuple syrien vivait une étape critique dans la définition de son avenir, après 13 années de crise humanitaire.
Il a exprimé à ce sujet la détermination de la Turquie à continuer de défendre l’unité politique et l’intégrité territoriale de la Syrie et son engagement à soutenir le gouvernement de transition syrien, dans ses actions visant à mettre en œuvre des mesures inclusives et efficaces, servir les intérêts du peuple syrien et éviter qu’il ne constitue pas une menace pour les pays voisins.
Le 27 novembre, les forces syriennes anti-régime ont lancé une offensive éclair de 10 jours, s’emparant de villes stratégiques avant de prendre la capitale, Damas, le 8 décembre.
Ce succès, appuyé par des unités militaires dissidentes, a précipité l’effondrement du régime de Bachar al-Assad. Ce dernier, accompagné de sa famille, s’est exilé à Moscou, où la Russie leur a accordé l’asile.