"La Turquie est prête à négocier, à discuter et à assurer une paix durable pour une solution à Chypre", a déclaré le président Erdogan, ce samedi.
Ignorer les réalités de l'île de Chypre ne mènera "nulle part", a affirmé le président turc Erdogan.
"Nous croyons qu'une solution fédérale n'est pas possible à Chypre", a-t-il ajouté.
Erdogan a été accueilli par le président chypriote turc Ersin Tatar à l'aéroport d'Ercan, dans la capitale Lefkosa. Après une cérémonie d'accueil, Erdogan a déposé une gerbe au Monument Atatürk de la ville et a signé le livre d'or du site.
"Nous ressentons la fierté légitime d'atteindre le 50ᵉ anniversaire de l'opération de paix du 20 juillet, que nos forces armées héroïques ont menée main dans la main avec le peuple chypriote turc. La nation turque a, une fois de plus, montré au monde son engagement indéfectible envers son indépendance et son avenir grâce à cette opération. Le peuple chypriote turc poursuit sa lutte pour l'indépendance, couronnée de victoire, avec le soutien inébranlable de la mère patrie Turquie, et il regarde l'avenir avec espoir et confiance", a écrit Erdogan dans le livre.
Il a également rendu hommage aux soldats turcs et a exprimé sa gratitude aux vétérans qui ont combattu lors de l'opération.
Erdogan était accompagné du président du parlement turc, Numan Kurtulmus.
Conflit de plusieurs décennies
L'île de Chypre est plongée dans un conflit de plusieurs décennies entre Chypriotes grecs et Chypriotes turcs, malgré une série d'efforts diplomatiques pour parvenir à un règlement global.
Des attaques, qui ont commencé au début des années 1960, ont poussé les Chypriotes turcs à se replier dans des enclaves pour leur propre sécurité.
En 1974, un coup d'État chypriote grec visant l'annexion de l'île par la Grèce a conduit à l'intervention militaire de la Turquie en tant que puissance garante pour protéger les Chypriotes turcs contre la persécution et la violence. En conséquence, la RTCN a été fondée en 1983.