Erdogan fustige Israël après l'attaque de hôpital à Gaza, manifestations à Ankara et Istanbul (Others)

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a fustigé Israël à la suite des frappes aériennes contre l’hôpital al-Ahli Baptiste dans la bande de Gaza sous blocus illégal, tuant plus de 500 personnes et blessant d’innombrables autres.

"Frapper un hôpital où se trouvent des femmes, des enfants et des civils innocents est la dernière en date des attaques d'Israël dépourvues de toutes valeurs humaines", a déclaré M. Erdogan dans un message publié sur X.

Le président turc a également appelé "toute l'humanité à agir pour mettre fin à cette brutalité sans précédent d'Israël à Gaza".

La première dame, Emine Erdogan, a également fait part de son inquiétude concernant l'attaque de l'hôpital.

"Les cris qui s'élèvent de Gaza depuis des jours nous déchirent le cœur. Rien ne peut justifier qu'Israël prenne pour cible un hôpital, tuant et blessant des centaines d'innocents, s’est-elle indignée.

Condamnation du Parlement turc

Le Parlement turc a publié une déclaration commune condamnant "dans les termes les plus forts" la frappe aérienne israélienne sur un hôpital de Gaza.

"Nous condamnons, dans les termes les plus forts, ces attaques qui sont des crimes contre l'humanité", ont affirmé les parlementaires turcs dans cette déclaration signée par tous les partis politiques représentés au Parlement.

"Nous sommes profondément attristés par la mort de centaines de Palestiniens et les nombreux blessés suite à la frappe israélienne sur l'hôpital al-Ahli Baptiste de Gaza. Nous condamnons, dans les termes les plus forts, ces attaques qui sont des crimes contre l'humanité" ont affirmé les parlementaires turcs dans cette déclaration signée par tous les partis politiques représentés au Parlement.

Les parlementaires turcs ont souligné suivre de près l'évolution de la situation en Palestine et en Israël.

"Nous déplorons les attaques croissantes et continues d'Israël contre la population de Gaza, en violation du droit international et du droit international humanitaire. Nous, les groupes de partis et les députés de la Grande Assemblée nationale de Türkiye, invitons les parlements du monde, la communauté internationale et les organisations à prendre position et à prendre des initiatives pour mettre fin à ces atrocités", ajoute la déclaration.

Crime contre l'humanité

De son côté, le vice-président Cevdet Yilmaz a déclaré que les centaines de vies perdues à la suite de l'attaque israélienne contre un hôpital de Gaza constituaient une "grande tragédie" pour l'humanité.

"Bombarder des civils qui font leur devoir et se font soigner dans des hôpitaux est un crime de guerre et un crime contre l'humanité ! Nous attendons de ceux qui font des déclarations qui jettent de l'huile sur le feu et de ceux qui soutiennent inconditionnellement Israël qu'ils reconsidèrent leurs positions après ces événements", a déclaré M. Yilmaz sur X.

Le directeur de la communication de la présidence turque, Fahrettin Altun, a également condamné l'attaque israélienne contre l'hôpital.

"Bombarder des hôpitaux est un crime grave. Massacrer des personnes qui reçoivent des soins médicaux est tout simplement inacceptable. Cibler des civils, c'est employer des tactiques de terreur, purement et simplement. Ces attaques sont inacceptables. Cela doit cesser", a déclaré M. Altun sur X.

Manifestations à Istanbul et Ankara

Des centaines de Turcs ont manifesté devant l'ambassade d'Israël à Ankara, et son consulat à Istanbul, dénonçant le bombardement de l'hôpital al-Ahli baptiste, dans la bande de Gaza.

Les manifestants ont scandé des slogans contre Israël et en solidarité avec les Palestiniens, tels que "Israël assassin, quittez la Palestine", brandissant les drapeaux de la Turquie et de la Palestine.

A Istanbul, certains manifestants ont jeté des œufs sur le bâtiment du consulat, tandis que d'autres ont brûlé le drapeau israélien.

Certains manifestants ont également tenté de forcer les barrières placées par les forces de sécurité à proximité du consulat, ce qui a entraîné des accrochages et l’utilisation de gaz lacrymogène.

Selon le porte-parole du ministère palestinien de la Santé à Gaza, Ashraf al-Qudra, plus de 500 personnes ont été tuées lors d'une frappe aérienne israélienne sur l'hôpital.

Cette frappe aérienne intervient au onzième jour du conflit israélo-palestinien. Un grand nombre d'organisations non gouvernementales et de dirigeants mondiaux réaffirment que la campagne de bombardement israélienne sur la bande de Gaza assiégée - y compris les établissements de santé, les habitations et les lieux de culte - viole le droit international et pourrait constituer un crime de guerre.

Plus d'un million de personnes ont été déplacées, soit près de la moitié de la population totale de Gaza, selon l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (Unrwa).

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