Le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé à une relation plus forte et plus institutionnalisée avec l'Union européenne, réaffirmant l’attachement de la Turquie à cet objectif en tant que pays candidat.
Les remarques du président turc ont été formulées, ce mardi, lors d'une conférence de presse conjointe avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, au complexe présidentiel d'Ankara.
Erdogan a formulé l'espoir de voir l'UE prendre des mesures concrètes pour mettre à jour l'accord d'union douanière et accélérer les procédures d'obtention de visas pour les citoyens turcs jusqu'à ce que la libéralisation des visas soit totale.
"Nos relations avec l'UE ne devraient pas être prises en otage par l'agenda étroit de certains États membres", a-t-il indiqué, soulignant la nécessité d'une approche plus pragmatique des liens entre la Turquie et l'UE.
Les négociations d'adhésion d'Ankara à l'UE ont débuté en 2005 mais sont entrées dans une impasse après 2007 en raison de la question chypriote et de l'opposition politique à l'adhésion de la Turquie de la part de certains Etats membres.
Maintenir la souveraineté de la Syrie
En ce qui concerne les questions régionales, Erdogan a souligné l'importance du maintien de l'intégrité territoriale de la Syrie et de la mise en place d'une gouvernance inclusive dans ce pays déchiré par la guerre.
"Nous avons constaté que nous partagions la même vision de la préservation de l'intégrité territoriale de la Syrie et de la mise en place d'une gouvernance inclusive", a-t-il déclaré en faisant référence à ses discussions avec la présidente de la commission européenne, von der Leyen.
Erdogan a également rappelé le rôle de la Turquie dans la lutte contre le terrorisme, notant que la Turquie est le seul allié de l'OTAN à avoir vaincu le PKK et Daesh sur le champ de bataille.
Préoccupations légitimes
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a reconnu de son côté la légitimité des préoccupations de la Turquie en matière de sécurité en Syrie.
Elle a également souligné que l'UE reste le principal bailleur de fonds de la Syrie et a appelé à un changement d'orientation en faveur des efforts de reconstruction dans le pays.
"Le soutien de l'UE doit se concrétiser par une nouvelle orientation, et nous devons nous concentrer sur la reconstruction", a insisté Von der Leyen.