Le directeur de la communication de la présidence turque, Fahrettin Altun à Istanbul, en Turquie, le 14 décembre 2024. / Photo: AA

Fahrettin Altun, le chef de communication de la présidence turque, a souligné, ce dimanche, dans une interview au journal grec Ta Nea, l'importance du renforcement des liens avec la Grèce par le biais de la compréhension mutuelle, la coopération économique et les échanges culturels.

Abordant les questions régionales clés et les différends non résolus entre les deux pays, Altun a déclaré que “la prospérité des générations futures dépend du renforcement des relations bilatérales".

"La promotion de la compréhension mutuelle, l'élargissement des opportunités commerciales, l'approfondissement des liens entre les peuples et la recherche d'une prospérité partagée bénéficieront à tous”, a-t-il dit.

Altun a ajouté qu’en “donnant la priorité à ces objectifs, nous pouvons garantir que ceux qui souhaitent perturber le progrès et bloquer la voie vers la coopération et la paix soient mis à l'écart".

Concernant la promotion de la collaboration culturelle, le responsable turc a souligné le soutien d'Ankara au retour des marbres du Parthénon à la Grèce et appelé au respect mutuel sur des questions sensibles telles que la mer Égée et la minorité turque en Grèce.

"Il serait bénéfique que les Grecs comprennent que la mer Égée n'est pas un lac grec et que la Turquie, avec son long littoral, partage cette mer et a des droits légitimes et des intérêts vitaux dans la région", a-t-il déclaré, mettant l’accent sur la nécessité de résoudre les différends de manière pacifique conformément au droit international.

Concernant la minorité turque en Grèce, le chef de communication de la présidence a affirmé : “La minorité turque recherche la reconnaissance officielle de ses chefs religieux élus et la liberté d'exprimer son identité ethnique sans crainte de répercussions juridiques ou administratives, similaires aux libertés dont jouissent les Grecs, minorité en Turquie."

Appel au réalisme sur Chypre

A propos de l’île de Chypre, Altun a critiqué l’échec des négociations menées par l’ONU pendant des décennies pour une “fédération bizonale et bicommunautaire”.

"Il est temps de reconnaître la réalité sur le terrain : l'existence de deux peuples et de deux États distincts sur l'île de Chypre. Ni les Chypriotes turcs ni la Turquie ne sont prêts à perdre 60 ans supplémentaires".

Dans la perspective du 6e Conseil de coopération de haut niveau à Ankara l'année prochaine, Altun a exprimé son optimisme quant au développement ultérieur des relations bilatérales, notant que ces réunions couvrent un large éventail de sujets et impliquent un engagement de haut niveau des deux pays.

"Quand il s'agit de voisins comme la Turquie et la Grèce, cela devrait naturellement être la norme plutôt qu'un événement extraordinaire", a-t-il fait remarquer.

Coopération illimitée avec la Grèce

Altun a également salué le succès des candidatures conjointes de la Turquie et de la Grèce à des postes au sein de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, notant que cela est une preuve de leur potentiel de coopération sur les plateformes internationales.

"Même si nous avons des divergences non résolues sur certaines questions, les défis auxquels sont confrontés les deux pays, ainsi que nos intérêts dans la région et au-delà, se chevauchent largement", a-t-il noté.

"La coopération nous permet de déplacer notre attention des conflits vers des objectifs partagés", a-t-il rappelé.

Altun a conclu avec une vision pleine d'espoir pour les relations bilatérales : "Quand il s'agit d'approfondir nos relations avec la Grèce, il n'y a pas de limites pour nous".

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