La double championne olympique Caster Semenya a gagné mardi son appel contre les règles de testostérone en athlétisme.
La Cour européenne des droits de l'homme a statué qu'elle avait fait l'objet d'une discrimination.
Cette décision pourrait contraindre la plus haute juridiction sportive à réexaminer les règles qui obligent Semenya et d'autres athlètes féminines à réduire artificiellement un taux de testostérone naturellement élevé pour pouvoir participer à des compétitions de haut niveau telles que les Jeux olympiques et les championnats du monde.
La Cour des droits de l'homme, basée à Strasbourg, a statué en faveur de Semenya par une majorité de 4 juges sur 3.
Le tribunal a également estimé que l’athlète sud-africaine avait été privée d'un "recours effectif" contre cette discrimination lorsque le Tribunal arbitral du sport et la Cour suprême de Suisse avaient rejeté ses deux précédents appels contre les règles.
Il n'a pas été possible de savoir immédiatement si la décision entraînerait un retour en arrière des règles et si Semenya, âgée de 32 ans, serait autorisée à participer aux Jeux olympiques de Paris l'année prochaine.
Championne olympique du 800 mètres en 2012 et 2016, Semenya n'a plus le droit de courir dans cette épreuve depuis 2019 en raison des règles sur la testostérone et a été autorisée à défendre son titre aux Jeux olympiques de Tokyo.