Une médaille d’argent, c’est une première pour le tir sportif turc. Les deux athlètes ont terminé premiers des qualifications avec un score de 582 points, avant de perdre la finale face à la Serbie 16-14.
Yusuf Dikeç et Şevval İlayda offrent ainsi une médaille olympique à leur pays. Yusuf Dikeç restera dans l’histoire des Jeux pour son côté “relax”. Main dans la poche, tranquille, il a effectué son tir avec un flegme olympien se payant le luxe de ne pas utiliser de casque de protection, ou d’oreille, ni de lunettes spéciales que les autres athlètes utilisent.
Détendu à l’extrême, il a tiré avec ses lunettes de vue habituelles ! Son comportement a fait le tour du net et en a étonné plus d’un. Pas de larmes ni de stress ou d’angoisse, Yusuf Dikeç est la décontraction même.
Cet athlète est un habitué des Jeux olympiques, c’est sa 5e participation. Il a, à son actif, deux titres de champion du monde et a été sacré cinq fois champion d’Europe. Ceci explique peut-être son calme olympien -et c’est le cas de le dire- lors de la compétition. À 51 ans, le tireur affiche une longue carrière.
Avant son arrivée à Paris, Dikeç avait fait montre de sa confiance, assurant récolter une médaille à Paris : “Je suis plus expérimenté pour ces Jeux. Je pense que je pourrai mieux gérer cette intensité émotionnelle. Cela se reflétera sur mon résultat de compétition. Car je me suis vraiment bien préparé, je reviendrai avec une médaille."
Ce gendarme de 51 ans était quasiment inconnu en Turquie jusqu’à maintenant. Il travaille au centre de commandement et s’entraîne au club sportif de la gendarmerie. Aujourd’hui, l’homme est populaire. Sans aucun doute, son opticien va le devenir aussi.
