Si tôt publiées, les conclusions de ce travail ont suscité une vagues de réactions.
"Un tel comportement est profondément troublant et érode la confiance de la communauté dans les forces de l'ordre", a déclaré le procureur général des États-Unis, Merrick Garland, lors d'une conférence de presse.
L'enquête a été ouverte à la suite du meurtre de George Floyd en 2020 par Derek Chauvin, un policier blanc municipale, qui s'était appuyé en se servant de son genoux sur le cou de Floyd durant plus de neuf minutes jusqu'à ce que celui-ci meurt.
Derek Chauvin et trois autres agents,Thomas Lane, Tou Thao et J. Alexander Kueng , purgent actuellement une peine de prison pour leur rôle dans ce qui avait été qualifié d’homicide.
"Le département de la police de Minneapolis a régulièrement recours à une force excessive, souvent lorsque aucune force n'est nécessaire, et à l'utilisation déraisonnable du Taser", a précisé Merrick Garland.
"Les agents du département de la police de Minneapolis déchargent leurs armes à feu sur des personnes sans évaluer si elles représentent une menace, et encore moins une menace qui justifierait l'usage d'une force mortelle’’ a poursuivi Merrick Garland.
Le rapport révèle également que les agents du MPD ont fait preuve de discrimination à l'égard des Amérindiens et d'autres personnes de couleur, en plus des Noirs.
"Nous avons découvert plusieurs incidents au cours desquels les agents du MPD n'ont pas été tenus responsables de leur comportement raciste jusqu'à ce qu'il y ait un tollé public", a déclaré M. Garland.
Selon l'enquête, les agents de police de cette circonscription utilisaient pendant longtemps des techniques d’arrestations dangereuses telles que la technique de ‘’l’étranglement’’ potentiellement mortelle, qui ont depuis été interdites.
Afin d’édifier le grand public, le rapport revient sur des incidents précis, des cas semblables à celui-ci de Georges Floyd mort en 2020.
À la suite de ce rapport, du département de justice de Minneapolis, a accepté d'être désormais accompagnée par le gouvernement fédéral dans le cadre de la réforme de la police municipale.
Les autorités ont ajouté qu'elles travaillaient sur décret en accord avec la division des droits civils du ministère de la Justice afin de totalement mettre fin à ces maux à une échelle plus grande, précisant que les discussions devraient prendre plusieurs mois.
Le ministère de la Justice a négocié des accords similaires dans d'autres villes où des brutalités policières ont été commises à l'encontre de Noirs, notamment à Ferguson (Missouri), Baltimore (Maryland) et Cleveland (Ohio).
"Nous sommes impatients de travailler avec la ville et le MPD pour parvenir à une réforme significative et durable", a déclaré le procureur général des États-Unis, Merrick Garland.
"Cet accord est une étape importante pour vous apporter le soutien et les ressources dont vous avez besoin pour faire votre travail de manière efficace et légale.’’
Le président des États-Unis, Joe Biden, a déclaré que l’usage excessif de la force et le racisme "sont inquiétantes et soulignent la nécessité urgente pour le Congrès d'adopter des réformes de bon sens qui renforcent la confiance du public, combattent la discrimination raciale et renforcent ainsi la sécurité publique".
Le président americain a aussi exhorté le Congrès à adopter la loi George Floyd sur la justice dans la police (George Floyd Justice in Policing Act), qui vise à renforcer la responsabilité de la police, et il s'est engagé à la promulguer si elle est adoptée par le corps législatif fédéral.
Cette loi a été adoptée par la Chambre des représentants en 2021, à la suite de la mort de George Floyd, mais elle est restée bloquée au Sénat, alors à majorité républicain.
"Je continuerai à faire tout ce qui est en mon pouvoir pour lutter en faveur de la responsabilisation de la police au Congrès, et je reste disposé à travailler avec les républicains et les démocrates sur de véritables solutions", a promis Joe Biden.