Le nouveau homme fort au Niger général Abdourahmane Tiani avec ses  ministres. Photo: Reuters (Reuters)

Le 26 juillet, les militaires avaient déposé et détenu le président élu, Mohamed Bazoum, un partenaire des Occidentaux dans la lutte contre les jihadistes dans le Sahel.

"Toute reprise de l'aide américaine nécessitera des mesures de la part du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie pour ramener une gouvernance démocratique dans un délai rapide et crédible", a décl aré le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller, en référence aux putschistes également connus sous l'acronyme CNSP.

Les Etats-Unis, comme les pays de l'Afrique de l'Ouest et la France, ont exhorté l'armée à rétablir Mohamed Bazoum à son poste, sans succès.

"Nous prenons cette mesure parce qu'au cours des deux derniers mois, nous avons épuisé toutes les voies disponibles pour préserver l'ordre constitutionnel au Niger", a dit à des journalistes un haut responsable américain.

Il a précisé que selon leurs propres règles, les nouveaux dirigeants devaient rétablir un po uvoir civil et démocratique dans les 90 à 120 jours.

"Au fil du temps, il est devenu clair que les responsables du CNSP ne voulaient pas respecter ces règles constitutionnelles", a-t-il ajouté.

Aux termes de la loi américaine, la désignation d'une prise de pouvoir comme coup d'Etat signe la fin de l'aide apportée au pays concerné.

Les Etats-Unis vont en revanche et pour l'instant garder un millier d'hommes environ au Niger. Un autre responsable américain a indiqué que ces soldats n'assistaient plus et ne formaient plus activement les forces nigériennes mais continuaient à sur veiller la menace jihadiste.

Washington garde aussi une base majeure de drones près de la ville d'Agadez.

Cette décision intervient au moment où l'armée française a commencé à retirer ses troupes du Niger.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a parlé lundi au téléphone avec Mohamed Bazoum pour réaffirmer son soutien à son retour au pouvoir.

"Les Etats-Unis appellent à la libération immédiate de toutes les personnes injustement détenues après la prise de pouvoir militaire", a dit Matthew Miller dans un communiqué sur cet appel.

AFP