Les dirigeants africains ont fait preuve d'un optimisme discret à l'occasion de l'arrivée de l'année 2024, nombre d'entre eux espérant redresser l'économie de leur pays après une année difficile.
De nombreuses pays du continent ont souffert d'un effondrement en 2023 qui a aggravé la crise du coût de la vie, alors que les guerres civiles et les prises de pouvoir militaires ont occupé une place importante dans la région du Sahel.
L'année de transition au Nigeria
Le président du Nigeria, Bola Tinubu, a déclaré qu'il avait pris des mesures ambitieuses pour réformer la plus grande économie d'Afrique afin d'éviter une crise imminente et a affirmé que les bénéfices se feraient bientôt sentir.
Il a défendu sa décision de supprimer une subvention au carburant datant de plusieurs décennies, décision qui a entraîné une forte hausse du prix du carburant et d'autres produits.
"J'ai pris des décisions difficiles mais nécessaires pour sauver notre pays d'une catastrophe budgétaire. L'une de ces décisions a été la suppression de la subvention au carburant, qui était devenue un fardeau financier insoutenable pour notre pays depuis plus de quatre décennies", a-t-il déclaré.
"J'entends les gémissements des Nigérians qui travaillent dur chaque jour pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles. Je ne suis pas insensible aux frustrations exprimées et parfois inexprimées de mes concitoyens".
Des perspectives de progrès pour l'Afrique du Sud
Le président Cyril Ramaphosa s'est dit fermement convaincu que des perspectives plus favorables s'offrent à l'économie la plus industrialisée d'Afrique.
"Malgré les nombreux défis auxquels notre pays est confronté, nous avons des raisons d'espérer et d'être optimistes. Notre espoir et notre optimisme reposent sur le fait que nous avons affronté de nombreuses difficultés par le passé et que nous les avons surmontées", a-t-il déclaré.
Le "sabotage de l'opposition" au Kenya
Le président William Ruto a accusé le sabotage de l'opposition de faire échouer son plan de relance d'une économie en difficulté, confrontée à une forte inflation et à une dépréciation record de la monnaie locale.
Il a allégué des abus de pouvoir de la part des tribunaux pour faire échouer des programmes clés destinés à stimuler l'économie, notamment une taxe controversée pour financer des logements abordables et le projet de privatisation de près d'une douzaine de sociétés d'État.
M. Ruto a tourné en dérision le "seul objectif de l'opposition qui est de retarder, de faire dérailler et de saboter la mise en œuvre des programmes publics et d'aller à l'encontre de l'intérêt public".