Plusieurs blessés dans des affrontements entre ressortissants subsahariens à Sfax. Photo : AA

Plusieurs immigrés clandestins subsahariens ont été blessés lors d'affrontements qui les ont opposés mercredi soir à « Al-Hamaizia » dans le gouvernorat de Sfax (sud de la Tunisie), ont rapporté des médias locaux.

Les blessés ont été transférés au CHU Habib Bourguiba de Sfax, précise le site Tunisie Numérique sans donner plus de détails sur les motifs des affrontements.

Le premier délégué chargé de gérer les affaires du gouvernorat de Sfax, Mohamed Ennafti Qadouda, a confirmé que « la situation est actuellement sous contrôle et se caractérise par un calme prudent, compte tenu de la présence sécuritaire sur place », rapporte le même média soulignant que des renforts avaient été appelés, à cet effet.

Il a souligné qu’il y a eu des arrestations parmi les immigrés africains, en plus de l’ouverture d’enquêtes, pour déterminer les causes des affrontements rappelant que ces affrontements entre Africains subsahariens ne sont pas les premiers du genre.

Sfax, un point de transit

La ville de Sfax, capitale du sud tunisien et ville portuaire devenue un portail principal de départ pour les traversées vers l’Europe, connaît souvent une tension entre autochtones et migrants clandestins, essentiellement des Subsahariens.

Juillet dernier, plusieurs ONG dont l'association tunisienne Beity ont appelé à prendre en charge "les migrants subsahariens laissés à l'abandon et vivant sous la menace sécuritaire''. D'après l'association, "ces derniers subissent une véritable chasse à l'homme allant jusqu'à leur expulsion et leur déportation aux portes du Sahara et dans des zones inhospitalières".

Vivement critiqué par les défenseurs des droits humains notamment, le président tunisien Kaïs Saïed avait alors réfuté "les accusations de racisme envers les migrants subsahariens, tout en réaffirmant que la Tunisie n'était pas une terre de transit".

Malgré les drames successifs, les migrants continuent de tenter la traversée de la Méditerranée, coûte que coûte.

TRT Afrika et agences