Selon la radio privée RFM qui a annoncé son arrestation, Juan Branco, dans le collimateur des autorités sénégalaises, "sera rapatrié par voie terrestre au Sénégal" où il était fortement recherché après y être entré clandestinement via la Gambie voisine.
Ni Dakar ni Nouakchott n’a commenté immédiatement cette annonce.
Juan Branco a participé dimanche dernier à Dakar à une conférence de presse des avocats d’Ousmane Sonko alors que les procureurs sénégalais ont émis un mandat d'arrêt international contre lui le 14 juillet.
Ancien conseiller de Julian Assange, fondateur de Wikileaks qui a des déboires judiciaires avec les Etats-Unis, le Français fait partie du pool d’avocats de l'opposant sénégalais 'Ousmane Sonko arrêté lundi, puis incarcéré pour plusieurs crimes et délits dont celui d’appel à l’insurrection notamment.
La condamnation de ce dernier à deux ans de prison pour ''corruption de la jeunesse'', à l’issue d’un procès l’opposant à une jeune masseuse qui l’accusait de viols répétés et menaces de mort, avait provoqué de graves troubles au Sénégal, faisant 16 morts officiellement, au moins une trentaine selon l'opposition.
Sonko, dont le parti a été dissout dans la foulée de son arrestation, crie au complot pour l'écarter de l'élection présidentielle de février 2024 et son parti estime à plus de 300 le nombre de "détenus politiques". Le pouvoir réfute les deux accusations.
Le 3 juillet, Macky Sall a finalement annoncé qu'il ne se présenterait pas pour un troisième mandat à la présidentielle prévue l'an prochain.
Me Branco a déposé une plainte en France et une demande d'enquête à la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye contre le président sénégalais Macky Sall pour "crimes contre l'humanité", après les pires troubles qu'ait connu le Sénégal depuis des années.