"Le président de la République a instruit le gouvernement de prendre sans tarder toutes les mesures pour permettre d’organiser les prochaines élections, au plus tard à la fin du premier trimestre de l’année 2024, en tenant compte de la persistance des défis sécuritaires pour garantir à tous, candidats, électeurs et citoyens, la sécurité nécessaire sur toute l’étendue du territoire national", a déclaré Yawa Kouigan, porte-parole du gouvernement cité par la chaîne d’information allemande Deutsche Welle.
Motifs rejetés par l’opposition.
"Qu’on ne nous dise pas que c’est à cause des questions sécuritaires, lance-t-il. Nous ne pouvons pas accepter cet argument parce qu’il est vrai que la partie septentrionale, c'est-à-dire la préfecture de Kpendjal, est aujourd’hui en proie à des questions de terrorisme. Si on a pu recenser des électeurs dans cette région, on aurait pu également faire des élections sans aucun problème.", a déclaré l’opposant Gérard Adja de la Dynamique pour la majorité du peuple (DMP), cité par le même média.
Par ailleurs, Gérard Adja déplore que le mandat de la Céni, la Commission électorale nationale indépendante, a expiré sans qu'aucune action n’ait été encore entreprise pour son renouvellement.
L'annonce du report des élections est faite au même moment que le gouvernement livrait un bilan des attaques terroristes dans le pays en 2023.
Au cours de l'année 2023, le Togo a enregistré "31 morts, 29 blessés et 3 disparus" dans des incidents "terroristes", a annoncé le gouvernement togolais.