Hamdan Dagalo, chef de RSF, se dit prêt à un cessez-le-feu. Photo: Reuters

Le Conseil de sécurité l'ONU a "fermement condamné" vendredi l'intensification des attaques des paramilitaires soudanais contre la ville d'El-Facher au Darfour, et demandé un cessez-le-feu "immédiat" entre les deux parties belligérantes.

"Les membres du Conseil de sécurité ont exprimé leur profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence, y compris dans et autour d'El-Facher", selon la déclaration publiée vendredi soir.

Ils ont en particulier "fermement condamné les attaques en cours et qui s'intensifient contre El-Facher ces derniers jours, de la part des Forces de soutien rapide (RSF), ainsi que les informations concernant une attaque contre l'hôpital saoudien (...) d'El-Facher le 24 janvier, qui a tué plus de 70 patients recevant des soins critiques et leurs proches".

Cet hôpital était le dernier opérationnel dans la plus grande ville du Darfour assiégée depuis des mois par les paramilitaires des RSF engagés depuis avril 2023 dans une guerre sanglante contre l'armée soudanaise.

S'abstenir de toute interférence extérieure

Le Conseil a également appelé les FSR à "arrêter le siège d'El-Facher", déjà réclamé en vain dans une résolution adoptée en 2024.

Il a d'autre part réclamé une nouvelle fois une "cessation immédiate des hostilités" et demandé à toutes les parties au conflit d'assurer la protection des civils, s'inquiétant particulièrement de la situation humanitaire des habitants d'El-Facher et du camp de déplacés voisin de Zamzam.

La déclaration du Conseil publiée vendredi appelle d'autre part tous les Etats membres à "s'abstenir de toute interférence extérieure visant à alimenter le conflit et l'instabilité" et à respecter l'embargo sur les armes vers le Darfour.

Le Soudan accuse les Emirats arabes unis de soutenir les paramilitaires notamment en leur livrant des armes, accusation rejetée par Abou Dhabi et les RSF.

AFP