Humanitarian aid delivered to Sudan's separatist city for the first time / Photo: AA

L'ONU et les autres partenaires humanitaires ont besoin de 2,7 milliards de dollars cette année, pour venir en aide notamment à quelque 15 millions de personnes qui ont urgemment besoin d'aide, a expliqué Jens Laerke, porte-parole du Bureau des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) à Genève.

"La famine se rapproche. Les maladies se rapprochent. Les combats se rapprochent des civils, en particulier au Darfour", a déclaré M. Laerke, lors du point de presse régulier de l'ONU à Genève, rappelant que globalement 25 millions de personnes, soit la moitié de la population du Soudan, a besoin d'assistance.

"Il ne s'agit pas simplement d'un appel sous financé, c'est un appel catastrophiquement sous financé", a-t-il souligné.

"Sans l'arrivée rapide de ressources supplémentaires, les organisations humanitaires ne seront pas en mesure d'intensifier leurs efforts à temps pour conjurer la famine et prévenir davantage de privations", a-t-il mis en garde.

Le Soudan est en proie depuis un an à une guerre entre l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) de son ex-adjoint devenu rival, le général Mohamed Hamdane Daglo.

Depuis plusieurs semaines, la communauté internationale met en garde contre un carnage imminent à el-Facher, dernière grande ville du Darfour à ne pas être aux mains des FSR et qui était jusqu'alors relativement épargnée.

Dans un entretien téléphonique mardi avec les deux généraux en guerre, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, "les a exhortés tous deux à agir immédiatement --et publiquement-- pour désamorcer la situation", a indiqué sa porte-parole Ravina Shamdasani, lors du point de presse.

Le Haut-Commissaire, qui a appelé les deux hommes séparément, tentait depuis le mois d'août de l'année dernière de leur parler directement, a précisé Mme Shamdasani.

Il a fait "état de sa profonde détresse" auprès d'eux et demandé le respect du droit international ainsi qu'un cessez-le feu.

AFP