Les avocats de l’opposant sénégalais, Ousmane Sonko, ont déposé des requêtes auprès de la Cour de justice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) pour suspendre la dissolution du parti Pastef, rétablir les droits politiques de la formation et de son candidat Sonko, à quelques mois de la présidentielle de 2024, selon une information rapportée mardi par le site d'information "Africanews".
Le parti politique Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la Fraternité (Pastef Les patriotes) de Sonko avait été dissous le 31 juillet dernier par le gouvernement sénégalais.
"Le parti politique Pastef, à travers ses dirigeants et ses instances, a fréquemment appelé ses partisans à des mouvements insurrectionnels, ce qui a entraîné de lourdes conséquences, incluant de nombreuses pertes en vies humaines, de nombreux blessés, ainsi que des actes de saccage et de pillage de biens publics et privés", avait expliqué le ministre sénégalais de l’Intérieur Antoine Félix Diop, dans un communiqué.
Pour Abdullaye Tall, avocat et porte-parole du Pastef, cité mardi par Africanews, "aucun argument juridique ne justifie cette dissolution".
Le parti Pastef a été créé en janvier 2014 par Sonko alors agent des impôts et domaines. Radié de la fonction publique pour manquement grave en 2016, Sonko a été élu député sous la bannière de son parti en 2017 (un seul siège obtenu lors de ces élections).
Pastef Les patriotes dispose de 27 députés à l’Assemblée nationale à l’issue des législatives de 2022 dans le cadre de l’inter-coalition de l’opposition qui a obtenu 80 sièges sur un total de 165.