M. Faye a introduit une demande de liberté provisoire le 22 janvier, deux jours après la publication de la liste définitive des candidats par le Conseil constitutionnel et la validation de sa candidature, indique un communiqué de la coalition "Diomaye président" diffusé mercredi soir.
Mais le juge a ordonné mardi le rejet de la demande, indique le communiqué.
L'AFP n'a pas obtenu la confirmation de ce refus de la part de plusieurs avocats qui le défendent et qu'elle a interrogés.
"Le régime persiste dans sa volonté de spolier les droits de tout opposant", dit-il. Le pouvoir se défend constamment de toute ingérence dans les affaires judiciaires.
"Pour la première fois dans notre histoire un candidat accusé et même pas encore jugé, donc qui garde ses droits politiques encore intacts, est empêché de battre campagne", dit le communiqué.
La justice a rejeté plusieurs demandes de libération antérieures.
Les conditions dans lesquelles M. Faye défendra sa cause sont l'une des inconnues de la campagne qui débute officiellement dimanche.
M. Faye est écroué depuis 2023. Il passe néanmoins pour un prétendant possible à la victoire.
Le parti dissous Pastef, dont il est le secrétaire général, l'a choisi pour remplacer son chef Ousmane Sonko, emprisonné en 2023 après plus de deux ans d'un bras de fer avec le pouvoir qui a donné lieu à des troubles meurtriers.
Le Conseil constitutionnel a disqualifié M. Sonko.
La mission déployée par l'Union européenne au Sénégal pour observer la présidentielle a jugé mercredi "très important" que M. Faye puisse faire campagne.