Le Conseil constitutionnel a publié samedi soir la liste définitive des candidats pour la présidentielle du 25 février 2024.
La liste définitive inclut deux femmes, Rose Wardini, gynécologue et actrice de la société civile, et l'entrepreneure Anta Babacar Ngom.
Des 21 candidats retenus après l'épreuve du parrainage, seul Karim Wade, candidat du parti démocratique sénégalais (PDS), ne figure pas sur la liste définitive.
"Il reste que sa candidature a été déclarée recevable sur la foi d'une déclaration sur l'honneur inexacte", a motivé la juridiction constitutionnelle en référence à la double nationalité (franco sénégalaise) du fils de l'ancien président Abdoulaye Wade.
Candidat à la présidentielle, Thierno Alassane Sall avait introduit un recours contre la candidature de Wade fils.
Un décret de l'état français du 16 janvier a consacré la perte de la nationalité française de Wade fils alors qu'il a déposé sa candidature - avec une déclaration sur l'honneur - le 21 décembre 2023.
Le candidat à la présidentielle doit être de nationalité exclusivement sénégalaise, selon les lois en vigueur.
Les recours introduits par le Premier ministre et candidat de la coalition présidentielle, Benno Bokk Yakaar, contre Bassirou Diomaye Faye (plan B du parti dissous Pastef) et Cheikh Tidiane Diéye, autre allié de Ousmane Sonko ont été déclarés irrecevables par le Conseil.
93 candidats dont Ousmane Sonko avaient déposé leurs candidatures auprès du Conseil constitutionnel.
Malgré un recours introduit, le leader de la coalition Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef) ne sera pas de la course.
Le Conseil a motivé le rejet de sa demande par sa condamnation à six mois de prison avec sursis dans l'affaire de diffamation l'ayant opposé au ministre Mame Mbaye Niang.
Une peine qui va le priver de participation à une élection pour une durée de 5 ans.
Le Sénégal va vivre le 25 février pour une toute première, une présidentielle sans le chef de l'Etat sortant.
Macky Sall a décidé de ne pas se présenter pour respecter l'engagement qu'il avait fait de briguer deux mandats, même si, a-t-il insisté, il avait le droit de se présenter à la faveur d'une modification constitutionnelle sur la durée du mandat.
Le président sortant, Macky Sall, élu en 2012 pour sept ans et réélu en 2019, a déclaré en juillet qu'il ne se représenterait pas en février 2024. Il a alors choisi le Premier ministre Amadou Bâ pour lui succéder.