Vladimir Poutine ne s'est pas rendu en Afrique du Sud du fait du mandat d'arrêt à son encontre émis par la Cour pénale internationale / Photo: Reuters

Le président russe Vladimir Poutine a affirmé mardi aux autres dirigeants des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) que ce groupe de pays était sur la bonne voie pour répondre aux aspirations de la majorité de la population mondiale, selon des commentaires préenregistrés pour le sommet en cours à Johannesburg.

"Nous coopérons sur des principes d'équité, d'appui aux partenaires, de respect des intérêts de chacun, et c'est l'essence du chemin stratégique, tourné vers le futur, de notre association. Un chemin qui répond aux aspirations de la majorité de la communauté mondiale", a dit le chef du Kremlin.

A eux cinq, les pays des BRICS comptent pour plus de 40% de la population mondiale - un pourcentage qui pourrait s'amplifier alors que le groupe discute de la possibilité d'intégrer des prétendants.

Vladimir Poutine, qui ne s'est pas rendu en Afrique du Sud du fait du mandat d'arrêt à son encontre émis par la Cour pénale internationale (CPI), n'a pas évoqué dans ses commentaires un éventuel élargissement des BRICS, question attendue au cœur des échanges.

La Russie qualifie de scandaleuses les accusations de crimes de guerre visant son président et juge invalide la décision de la CPI, dont elle n'est pas membre. Toutefois, l'Afrique du Sud étant membre de la CPI, elle aurait été contrainte d'arrêter Vladimir Poutine si celui-ci s'était rendu sur son territoire.

Vladimir Poutine a déclaré que le sommet permettrait de discuter en détails de la mise en œuvre potentielle d'un projet visant à délaisser le dollar au profit des devises nationales pour les échanges commerciaux entre les pays des BRICS, via leur Banque de nouveau développement.

Le groupe des BRICS revêt une importance croissante pour la Russie, dans un contexte de difficultés économiques liées aux sanctions occidentales imposées en réponse à la guerre en Ukraine, et alors qu'elle cherche à nouer des liens diplomatiques et commerciaux supplémentaires avec l'Asie, l'Afrique et l'Amérique latine.

Parmi les promesses effectuées par Vladimir Poutine mardi, celle que la Russie continue d'être un fournisseur alimentaire fiable pour l'Afrique.

Il a indiqué que Moscou finalisait des négociations pour fournir gratuitement des céréales à un groupe de pays africains, comme annoncé préalablement, dans la foulée du retrait de l'accord avec l'Ukraine sur les livraisons de céréales en mer Noire - une décision que Kiev et ses alliés occidentaux ont décrite comme un moyen pour le Kremlin d'utiliser les biens alimentaires comme une arme de guerre.

Reuters