L'agence de santé des Nations Unies a déclaré lors d'une réunion de haut niveau en début de semaine que les autorités réglementaires d'au moins 10 pays africains examinent actuellement les données d'essai pour évaluer le vaccin.
Le vaccin devrait être approuvé par d'autres pays dans les semaines à venir.
"Nous nous attendons à ce que de nombreux autres pays se manifestent", a déclaré Mary Hamel, responsable de la mise en œuvre du vaccin antipaludique à l'OMS, lors de la réunion.
Le 13 avril, le Ghana est devenu le premier pays à approuver l'utilisation publique d'un nouveau vaccin expérimental contre le paludisme, suivi par le Nigeria, ce qui en fait les premières nations au monde à utiliser le nouveau vaccin R21/Matrix-M.
Le vaccin a été mis au point par des scientifiques de l'Université d'Oxford et fabriqué par le Serum Institute of India.
Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que ce vaccin permettrait d'améliorer l'équité dans l'accès à la prévention du paludisme.
Presque toutes les minutes, un enfant de moins de cinq ans meurt du paludisme, selon l'OMS, qui précise que de nombreux décès peuvent être évités et traités.
Le vaccin a fait l'objet d'essais cliniques au Royaume-Uni, en Thaïlande et dans plusieurs pays africains.
Un essai de phase III est en cours au Burkina Faso, au Kenya, au Mali et en Tanzanie, auquel ont participé 4 800 enfants.
Les résultats devraient être communiqués dans le courant de l'année.
Adrian Hill, chercheur principal du programme R21/Matrix-M et directeur de l'Institut Jenner d'Oxford au département de médecine Nuffield, a déclaré : "Cela marque l'aboutissement de 30 années de recherche sur le vaccin antipaludique à Oxford, avec la conception et la mise à disposition d'un vaccin très efficace qui peut être fourni à une échelle adéquate aux pays qui en ont le plus besoin".
Le R21/Matrix-M est un vaccin à faible dose qui peut être fabriqué à grande échelle et à un coût modeste, ce qui permet de fournir des centaines de millions de doses aux pays africains qui souffrent d'un fardeau important en matière de paludisme.