La nouvelle épidémie d'Ebola en Ouganda est "contenue", a déclaré mercredi à l'AFP la ministre de la Santé, après la guérison annoncée des huit patients qui avaient contracté cette fièvre hémorragique souvent mortelle.
Début février, l'Ouganda avait confirmé neuf cas de la souche Ebola-Soudan du virus, dont celui d'un infirmier décédé fin janvier.
"Pour le moment, la propagation d'Ebola est contenue grâce au mécanisme robuste du gouvernement" et des agences internationales pour contrer la maladie, a affirmé à l'AFP la ministre ougandaise de la Santé, Jane Ruth Aceng.
Les huit patients "ont été soignés et ont complètement guéri", a-t-elle ajouté. "C'est une avancée majeure."
Mme Aceng a précisé que les patients sont sortis mardi et mercredi de l'hôpital de la capitale Kampala, où ils étaient soignés.
Les cas contacts démeurent "sous quarantaine"
Un total de 265 contacts ont été placés en isolation dans des hôpitaux de Kampala et de Mbale, une ville dans l'est du pays.
Selon Mme Aceng, ces personnes, qui ont été en contact avec la personne décédée, restent toutefois "sous quarantaine pour être contrôlées".
C'est la sixième fois que le pays d'Afrique de l'Est est touché par cette fièvre hémorragique virale, qui présente six souches différentes, dont trois (Bundibugyo, Soudan, Zaïre) ont déjà provoqué de grandes épidémies.
Il n'existe actuellement pas de vaccin contre Ebola-Soudan.
Mais un essai de vaccin contre cette souche a commencé début février en Ouganda, "en un temps record" selon le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.
La transmission humaine d'Ebola se fait par les fluides corporels, avec pour principaux symptômes des fièvres, vomissements, saignements et diarrhées. Les personnes infectées ne deviennent contagieuses qu'après l'apparition des symptômes, après une période d'incubation allant de 2 à 21 jours.
Toutes souches confondues, ce virus a fait plus de 15.000 morts en Afrique depuis 1976.