C'est James Cleverly, le ministre des affaires étrangères britannique qui a formulé cette demande." Nous voulons que l'Afrique soit représentée de manière permanente et que l'Inde, le Brésil, l'Allemagne et le Japon deviennent membres du Conseil", a déclaré James Cleverly devant le groupe de réflexion sur les affaires étrangères Chatham House à Londres.
"Je sais qu'il s'agit d'une réforme audacieuse. Mais elle permettra au Conseil de sécurité d'entrer dans les années 2020", a argumenté le ministre.
Le Royaume-Uni est un membre permanent du Conseil de sécurité avec la Chine, la France, la Russie et les États-Unis, et siège avec 10 membres non permanents élus par l'Assemblée générale des Nations unies pour un mandat de deux ans.
Le président américain Joe Biden a déjà fait part de son soutien à un élargissement du Conseil de sécurité des Nations unies avec une représentation africaine, et à l'octroi à l'Union africaine d'une place permanente au sein du G20.
En Juin dernıer, Joe Biden s'est également prononcé en faveur d'un siège permanent pour l'Amérique latine et a soutenu les candidatures du Japon et de l'Inde.
Les pays en développement se plaignent depuis longtemps de ne pas avoir leur mot à dire au sein du Conseil, où les cinq membres permanents disposent d'un droit de veto, et affirment que ce déséquilibre risque de rendre l'organe obsolète.
Malgre leur nombre croıssants, les appels répétés à la réforme de l'ONU n'ont pas abouti et les experts doutent que les cinq membres permanents renoncent à leurs pouvoirs, malgré les arguments convaincants en faveur du changement.
Afin d'appuyer son plaidoyer, James Cleverly, le ministre des affaires étrangères britannique a affirmé que ''le centre de gravité géopolitique et économique mondial se déplace de l'Europe et de l'Amérique du Nord vers la région indo-pacifique''.
''Les changements démographiques placent également l'Afrique au premier plan, et il est donc plus important que jamais de permettre aux pays de cette région de s'exprimer sur les questions qui les concernent, telles que la dette, la lutte contre la pauvreté et le changement climatique'', a ajouté James Cleverly lors de sa prıse de parole.