Au moins 160 personnes ont été tuées dans des attaques menées par des groupes armés entre samedi soir et lundi dans plusieurs villages de l'Etat du Plateau, dans le centre du Nigeria, ont annoncé lundi les autorités locales.
"Les hostilités déclenchées samedi se poursuivaient lundi matin", a déclaré Monday Kassah, le président du conseil du gouvernement de Bokkos, une circonscription située dans cette région en proie depuis plusieurs années à des tensions religieuses et ethniques.
"Au moins 113 corps ont été retrouvés", a-t-il ajouté.
Et "plus de 300 personnes" ont été blessées et transférées dans les hôpitaux de Bokkos, de Jos et de Barkin Ladi, a affirmé Monday Kassah.
Un premier bilan provisoire de la Croix-Rouge locale faisait état lundi soir de 104 morts dans 18 villages de la région de Bokkos.
Des groupes armés, dont les membres sont localement qualifiés de "bandits", ont attaqué "pas moins de 20 villages", incendiant de nombreuses maisons, entre samedi soir et lundi matin, a précisé M. Kassah, selon qui "les attaques étaient bien coordonnées".
A ces 113 morts dans la circonscription de Bokkos s'ajoutent "au moins 50 personnes tuées" dans quatre villages de la circonscription voisine de Barkin Ladi, d'après Dickson Chollom, un élu de l'assemblée locale.
De son côté, le gouverneur de l'État du Plateau, Caleb Mutfwang, a condamné les attaques et a demandé aux unités de sécurité de pourchasser et d’arrêter immédiatement les responsables.
L'État du Plateau, au Nigeria, devient le théâtre d'attaques perpétrées par des personnes armées.
Le nouveau président nigérian, Bola Ahmed Tinubu, qui a pris ses fonctions en mai dernier, a fait de la lutte contre l'insécurité l'une des priorités de son mandat.