Une vue générale montre les ruines des maisons détruites par les inondations. Photo : Reuters

Les principales voies de sortie de cette ville d'environ 1,5 million d'habitants sont en grande partie sous l'eau, et environ 11 500 de ses habitants ont été touchés par la catastrophe.

Au cours des trois derniers mois, les pluies ont fait 217 morts dans le pays et touché plus de 350 000 personnes, selon les autorités militaires qui ont pris le pouvoir en juillet 2023.

Niamey, dans le sud-ouest du pays, était initialement en rouge spa, mais les pirogues ont maintenant remplacé les bus et les camionnettes de livraison sur les routes.

Pour se rendre dans d'autres régions du pays, "il faut prendre une pirogue et espérer trouver un véhicule sur l'autre rive", explique Habiboulaye Abdoulaye, un habitant d'une banlieue totalement entourée d'eau.

La plupart des compagnies de transport ont suspendu leurs liaisons avec le reste du Niger.

Observant un torrent de boue à la périphérie de la ville, Ali Adamou, un chauffeur désespéré, a déclaré à l'AFP que son camion avait été "englouti par les eaux" avec quatre autres.

"J'ai failli être tué lorsqu'un minibus a coulé", a ajouté Adamou.

Outre les canots pneumatiques délabrés qui coûtent 500 francs CFA la course (un peu moins d'un dollar), des bateaux à moteur de la gendarmerie et de l'armée aident à transporter les habitants bloqués.

À l'est de la capitale, le groupe de construction français Sogea-Satom travaille à la réouverture de la route nationale 1, le principal axe routier du pays, qui s'étend sur près de 1 500 kilomètres.

Sur les rives du fleuve Niger à Niamey, des pelleteuses étaient à l'œuvre pour rehausser les digues, tandis que des volontaires et des soldats s'empressaient de colmater les fissures à l'aide de sacs de sable.

La route Tera-Niamey, seul axe routier entre la capitale et le nord du Burkina Faso, a récemment été rouverte.

"L'État fait tout pour rétablir la circulation", a déclaré le colonel Salissou Mahaman Salissou, ministre des transports, à la télévision publique.

Les autorités craignent qu'une interruption prolongée des transports n'entraîne des pénuries, notamment de carburant.

AFP