"Le gouvernement décide d'ordonner à l'ambassadeur, coordonnateur résident du système des Nations unies, son excellence madame Louise Aubin de prendre toutes les dispositions utiles pour quitter Niamey sous soixante-douze heures", a écrit le ministère des Affaires étrangères dans son communiqué daté du 10 octobre.
Il motive sa décision par des "entraves" mises selon lui par le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, "en vue de contrarier la participation pleine et entière du Niger" à la 78ème Assemblée générale de l'organisation qui a eu lieu en septembre à New York.
"Ce sabotage commandité s’est poursuivi à l’occasion de la Conférence Général de l’AIEA du 25 au 29 septembre 2023, à Vienne et au 4ème Congrès de l’Union Postale universelle (UPU) du 01 au 05 octobre 2023 à Riyad"
"Saper tout effort de sortie de crise"
Le régime militaire avait déjà dénoncé des "agissements perfides" de M. Guterres pour, selon lui, entraver la participation du repré sentant du Niger à cet évènement et "saper tout effort de sortie de crise".
Les généraux nigériens au pouvoir avaient envoyé à New York leur nouveau ministre des Affaires Etrangères, Bakary Yaou Sangaré, qui était avant le coup d'Etat du 26 juillet le représentant du pays à l'ONU.
Ils avaient dénoncé le refus de M. Guterres de "prendre acte" de la liste officielle des délégués du Niger. M. Sangaré n'avait pas pris la parole lors de l'assemblée générale.
Cette décision intervient alors que la France a commencé ces derniers jours à retirer ses quelque 1.400 soldats du Niger, après avoir fait rentrer à Paris son ambassadeur à Niamey, deux décisions prises à la demande du régime militaire au pouvoir depuis fin juillet.