Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), qui dirige le Niger depuis le 26 juillet dernier, a menacé de répondre immédiatement à "une agression" militaire de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) dont l'ultimatum d'une semaine expire samedi.
C'est ce qu'a déclaré Amadou Abdramane, porte-parole du CNSP) à la télévision d'Etat.
"Les Forces de défense et de sécurité nigériennes riposteront à toute agression ou tentative d'agression de l'un des membres contre l'État du Niger", a -t-il averti.
"A l'exception des pays amis suspendus", a-t-il précisé, faisant allusion à la Guinée, au Mali et au Burkina Faso.
Le Nigéria, qui préside actuellement la CEDEAO, s'est engagé à réagir fermement contre les coups d'État.
Abdramane a, en ce sens, exhorté le peuple nigérien à informer les responsables de tout incident suspect.
Par ailleurs, il a affirmé que toutes les coopérations et tous les protocoles militaires avec la France ont été résiliés.
Mercredi, les États-Unis ont ordonné l'évacuation de leur personnel "non essentiel" de leur ambassade à Niamey.
Quant à la France, elle a annoncé jeudi la fin des opérations d’évacuation menées depuis le Niger, dans un communiqué de presse publié par le Quai d’Orsay.
Au total, ce sont 1 079 personnes qui ont été évacuées, dont 577 Français et ayants-droits, via 5 vols qui ont tous décollé de Niamey en direction de l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, entre mardi et mercredi.
Le 26 juillet dernier, le chef de la Garde présidentielle, le général Abdourahamane Tchiani, a mené un coup d'État militaire qui a renversé le président Mohamed Bazoum, retenu, depuis lors, au palais présidentiel.
Le général Tchiani est depuis le 28 juillet à la tête du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), aux commandes du Niger.
La CEDEAO a lancé un ultimatum d'une semaine aux militaires au pouvoir au Niger afin de libérer et restaurer le président déchu Mohamed Bazoum dans ses fonctions.