Dans un communiqué dont TRT Afrika a reçu une copie, la CEDEAO a condamné, mercredi, de "la manière la plus vigoureuse cette tentative de prise du pouvoir par force" et appelle les auteurs de "cet acte à libérer immédiatement et sans condition le président de la république démocratiquement élu".
Tôt le matin, l’accès à la présidence du Niger à Niamey était bloqué par des membres de la garde présidentielle pour une raison qui n'a pas encore été précisée.
"La CEDEAO et la communauté internationale tiendront tous ceux qui sont impliqués dans cet acte pour responsable de la sécurité et de la sécurité du Président, des membres de sa famille, des membres du gouvernement et du public en général" ajoute le communiqué.
"Le Président de la République et sa famille se portent bien", a indiqué plus tôt un message posté sur la page Facebook de la présidence du Niger.
Le chef de l'Etat du Nigéria et président en exercice de la CEDEAO, Bola Tinubu, a déclaré que l'organisation sous-régionale "n'acceptera aucune entrave au bon fonctionnement de l'autorité légitime du Niger ou dans n'importe quelle partie de l'Afrique de l'Ouest"
Dans un communiqué, l'Union Africain a "condamné fermement de tels agissements de la part de militaires agissant en totale trahision de leur devoir républicain"
L'UA demande aux auteurs de "cesser instamment une telle inacceptable entrerprise"
Le Niger, "partenaire privilégié de la France" dans le Sahel en proie à la violence djihadiste dans plusieurs parties de son territoire, est dirigé par le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum, au pouvoir depuis avril 2021.
Le Niger a vécu des coups d'Etat dans la passé.
Depuis l'indépendance de cette ex-colonie française en 1960, il y en a eu quatre: le premier en avril 1974 contre le président Diori Hamani, le dernier en février 2010 qui a renversé le président Mamadou Tandja. Sans compter les tentatives de putsch.