L’épidémie de choléra a fait un premier mort à Mayotte. Un enfant de trois ans est décédé mercredi des suites de la maladie, ont annoncé les autorités préfectorales et sanitaires.
"Un premier enfant est décédé ce jour", ont écrit la préfecture et l'Agence régionale de santé de Mayotte dans un communiqué commun relayé par les médias français. Et de préciser : "L'enfant habitait dans le quartier de Koungou dans lequel plusieurs cas de choléra avaient été identifiés ces dernières semaines".
Les premiers cas de choléra à Mayotte, le plus pauvre des départements français, situé dans l'océan Indien, ont été recensés à la mi-mars chez des personnes revenant des Comores voisines.
Selon l'Agence régionale de santé, au 6 mai, 58 cas ont été identifiés sur le département d'outre-mer. Une campagne de vaccination est en cours et plus de 4 000 personnes ont été vaccinées à ce jour, précise la même source, mais la maladie bactérienne, déclenchée par l’absorption d’aliments ou d’eau contaminés, continue de gagner du terrain, profitant notamment de l'infrastructure sanitaire précaire sur l'île.
Un désert médical
La députée Liot (groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires ) de Mayotte Estelle Youssouffa, a réagi à ce premier cas de décès, dénonçant "une honte collective, une catastrophe sanitaire".
"Ce décès d’un enfant nous rappelle que le choléra est maladie mortelle qui en train de prendre racine dans un département français qui est désert médical", a regretté la députée sur les ondes de RTL.
A noter que le ministre français de la Santé, Frédéric Valletoux, est attendu à Mayotte les jeudi 9 et vendredi 10 mai, pour une visite prévue depuis plusieurs jours.