Des militants du Mouvement pour le salut de l'Azawad se tiennent à un point de passage alors qu'ils patrouillent le long de la frontière Mali-Niger dans la zone déserte de la région de Meneka au Mali lors d'une patrouille anti-djihadiste, le 3 février 2018 / Photo: Getty Images

Ismaguil Ag Arahmat, un chef militaire du Mouvement pour le Salut de l'Azawad (MSA), avait participé en avril à l'élimination d'Abou Houzeifa dit Hugo, un haut responsable de l'organisation "Etat islamique" qui combat l'armée malienne dans le nord et l'est du pays.

Ismaguil Ag Arahmat a "été lâchement assassiné ce (lundi) soir par des individus à moto près de son domicile à Gao", a écrit le MSA. Un responsable du MSA a imputé sa mort à des "terroristes", sans fournir plus de précisions à l'AFP.

Un responsable du gouvernorat de Gao s'exprimant également sous le couvert de l'anonymat a confirmé qu'il avait été tué, et a indiqué qu'il serait inhumé mardi.

Coordinateur militaire et cadre politique du MSA à Gao et Ménaka, il a "été de tous les combats" de son mouvement, a dit ce dernier.

Une photo publiée sur les réseaux sociaux le montrait en armes auprès de ce qui était présenté comme la dépouille d'Abou Houzeifa, terroriste marocain tué au cours d'une opération dans la région de Ménaka.

Le Mali est en proie depuis 2012 aux agissements des groupes affiliés à Al-Qaïda et à l'organisation "Etat islamique" et aux violences des groupes communautaires et crapuleux. Il est aussi le théâtre d'une insurrection séparatiste.

La crise sécuritaire se double d'une crise humanitaire et politique profonde. Elle s'est propagée au Burkina Faso et au Niger voisins.

Le MSA combat au côté de l'armée malienne. La ville de Gao, sous le contrôle de l'armée malienne et des groupes alliés, est relativement épargnée par la violence qui sévit dans le nord.

AFP