Sept Casques bleus de la mission de maintien de la paix de l'ONU au Mali (Minusma), en cours de retrait du pays, ont été blessés vendredi lorsque leur convoi a été victime d'un engin explosif improvisé, 4e incident du même genre cette semaine, a indiqué un porte-parole de l'ONU.
Mardi, les Casques bleus de la Minusma ont quitté leur camp de Kidal, dans un long convoi de dizaines de véhicules en direction de Gao, grande ville du nord à environ 350 km.
Vendredi, "le convoi a été touché par un nouvel engin explosif improvisé", "sept soldats de la paix ont été blessés et sont en cours d'évacuation médicale", a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU, espérant que le convoi arriverait à Gao d'ici la fin du week-end.
"C'est la quatrième fois que le convoi est touché par un engin explosif improvisé depuis son départ du camp de l'ONU de Kidal le 31 octobre", a-t-il déploré. Lors d'un précédent incident mercredi, huit Casques bleus avaient été blessés et évacués.
Le porte-parole, réclamant une nouvelle fois la coopération de Bamako pour le retrait de la Minusma, avait alors souligné que le convoi avait "été forcé de partir sans souti en aérien en raison de l'absence d'autorisation de vol des autorités maliennes", augmentant les risques dans cette région dangereuse.
"Il est difficile de dire" si le convoi a été délibérément pris pour cible ou si les engins explosifs étaient sur cette route depuis longtemps, a-t-il noté vendredi, ajoutant toutefois qu'il n'était pas difficile de deviner quelle route un tel convoi allait devoir emprunter.
La junte malienne a exigé en juin le départ "sans délai" des Casques bleus, forçant le Conseil de sécurité de l'ONU à engager un retrait précipité sans précédent, qui doit être t erminé d'ici la fin de l'année.
La Minusma, contrainte par la dégradation sécuritaire entre tous les acteurs armés se disputant le contrôle du terrain (séparatistes, jihadistes, armée régulière), a accéléré son retrait à la grande irritation de la junte.
Elle a laissé ses positions à Kidal sans attendre l'arrivée de l'armée, permettant à la rébellion séparatiste à dominante touareg d'en prendre le contrôle et de devancer l'armée malienne dans la course pour le territoire entre l'Etat central et les groupes armés du nord.