La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) a indiqué, mercredi, avoir présenté, lundi, son plan de retrait à Abdoulaye Diop, ministre malien des affaires étrangères et de la coopération internationale.
El-Ghassim Wane le Représentant spécial du Secrétaire général (RSSG) et chef de la MINUSMA a déclaré que "la réunion, qui s’est tenue à la demande de la MINUSMA, a permis de discuter d'un retrait ordonné et sûr de la Mission au 31 décembre 2023".
"La délégation de la Mission onusienne a fait une présentation sur le processus et les défis qu'il implique. Et les deux parties ont convenu de la nécessité d'une coopération et d'une coordination renforcées, afin d'assurer l'achèvement du processus de retrait dans le délai imparti".
Wane a souligné que "plusieurs mécanismes seront mis en place aux niveaux technique et politique, avec des représentants du Mali et de la MINUSMA, pour traiter les différents aspects du processus, y compris le retrait du personnel civil et en uniforme, le transfert des tâches, la logistique, la sécurité et la communication stratégique".
Et El-Ghassim Wane d'ajouter : "la mission ainsi que les Nations unies sont déterminées à assurer la réalisation de ce plan de retrait dans les délais qui ont été stipulés et pour cela nous aurons besoin de l’accompagnement et du soutien de l’Etat malien".
"L’exécution de ce plan de retrait va demander énormément de travail" a-t-il indiqué, affirmant que "nous avons besoin de travailler étroitement ensemble, une collaboration assez forte qui a été spécifiée dans la résolution, comme le fait de s’accorder sur les mécanismes à mettre en place pour faciliter la mise en œuvre de la décision".
Le Mali facilitera les demandes urgentes
Abdoulaye Diop, ministre malien des affaires étrangères et de la coopération internationale a pour sa part déclaré que "les autorités maliennes ont ainsi accepté de prendre toutes les mesures nécessaires pour faciliter les demandes urgentes de la MINUSMA dans l'intervalle".
"Il y a énormément de choses à faire dans un délai court, ce qui va nécessiter une mobilisation de nos équipes pour pouvoir répondre avec promptitude. Nous nous sommes entendus sur ce qu’il y a lieu de faire et sur le chronogramme que nous devons élaborer immédiatement pour pouvoir aboutir à ce retrait à la période indiquée du 31 décembre 2023. "
"Un comité conjoint entre la MINUSMA et le gouvernement va se réunir dans les 48 heures pour déjà pouvoir commencer le travail", a fait savoir Diop.
Pour rappel, la Minusma compte plus 15 mille hommes déployés au Mali depuis 2013 pour, entre autres, protéger les civils des attaques terroristes. Elle a été créée par le Conseil de sécurité des Nations unies en avril 2013 à travers sa résolution 2100.
Le 30 juin 2023, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 2690, qui autorise la MINUSMA à entamer un retrait sûr et ordonné du Mali à la demande des autorités maliennes.
Devant les membres du Conseil de sécurité de l’Onu, Diop a déclaré que le mandat de la Minusma "ne répond pas au défi sécuritaire" dans son pays.