Ces "allégations", "évidemment montées de toutes pièces", sont "une pure diversion manifestement destinée à masquer les horribles massacres commis par le duo terroriste Wagner-FAMa (forces armées maliennes)", ont dit les séparatistes dans un communiqué.
"Dans la région de Kidal, aucune allégation ne serait-ce que sous forme de rumeur n'a jamais été rapportée par une quelconque source portant sur des violations des droits de l'Homme par les forces du CSP-PSD", alliance de groupes armés, ont-ils poursuivi.
Ils dénoncent "une manoeuvre maladroite de passer sous silence tous les massacres perpétrés" par les forces armées maliennes et leurs alliés du groupe paramilitaire russe Wagner, dont le pouvoir militaire nie la présence.
L'armée malienne a affirmé avoir découvert ce charnier le 16 novembre lors d'opérations de sécurisation. "Ce charnier rappelle les atrocités commises par les terroristes sans foi ni loi", a affirmé l'armée, sans plus de précisions.
Après huit ans d'accalmie, les hostilités ont repris en août dans le nord du Mali entre les forces régulières et les séparatistes.
Le retrait de la Mission de l'ONU, poussée vers la sortie par les militaires au pouvoir, y a déclenché une course pour le contrôle du territoire, les autorités centrales réclamant la restitution des camps, les rebelles s'y opposant.
La reprise mi-novembre par l'armée de Kidal, bastion de la revendication indépendantiste, est un succès symbolique pour les officiers qui ont pris le pouvoir par la force en 2020.
A l'ombre des combats s ur le terrain, les deux camps s'affrontent aussi sur les réseaux sociaux, notamment X (ex-Twitter), TikTok et Facebook, au travers de comptes de soutien, dont beaucoup créés récemment, sur fond de désinformation.
"Chaque camp donne sa version de ce qui se passe sur le terrain et décrédibilise celle de l'adversaire qu'il présente comme de la propagande", a expliqué récemment à l'AFP Seidik Abba, journaliste et analyste politique nigérien spécialisé sur le Sahel.