Les autorités maliennes dominées par les militaires ont interdit les activités à Bamako d'une coalition d'opposants récemment créée, invoquant des "menaces de troubles à l'ordre public", a appris l'AFP mardi de source officielle.
Mise en place mi-février, la coalition "Synergie d'action pour le Mali" proposait "une autre voie" dans ce pays dirigé par des militaires depuis 2020.
Elle était formée de membres de 30 partis et formations d'opposition, dont des partisans de l'influent imam Mahmoud Dicko, et s'est montrée très critique à l'égard du pouvoir militaire. Elle estimait que "les attentes du peuple sont loin d'être satisfaites".
"En raison du contexte sécuritaire et des risques de menaces de trouble à l'ordre public, les activités du regroupement dénommé Synergie d'action pour le Mali sont formellement interdites sur l'ensemble du territoire du district de Bamako", indique un arrêté, daté de lundi, du gouverneur de la capitale Abdoulaye Coulibaly.
Le gouverneur, un civil, met en avant "les multiples agissements" de la coalition, selon lui, "en violation de la réglementation en vigueur".
Le gouverneur de Bamako dépend du ministère de l'Administration territoriale et de la Décentralisation dirigée par le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement.