Le bilan des victimes des crues et des inondations qui ont balayé la ville libyenne de Derna, il y a quelques jours, s'est alourdi à 5,300 morts, selon les derniers chiffres publiés par le ministère de l'Intérieur du gouvernement nommé par le Parlement libyen.
L'agence de presse libyenne a rapporté, hier mardi, sur son site officiel, les propos du responsable des médias au ministère de l'Intérieur, Mohamed Abou Lamoucheh, qui a déclaré que “Le bilan des morts à Derna à la suite de la tempête dévastatrice en Méditerranée a dépassé 5 300 personnes, et des milliers de personnes sont portées disparues à cause de la catastrophe“.
Abou Lamoucheh a confirmé que “la recherche des disparus et le sauvetage des personnes bloquées et lésées se poursuivent par les équipes de secours locales“.
Le responsable libyen a appelé à une intervention internationale pour contribuer aux efforts de secours et protéger les victimes des inondations sans précédent, rapporte l'agence de presse officielle.
La tempête Daniel s'est formée autour du 4 septembre, semant la mort et la destruction en Bulgarie, en Grèce et en Turquie la semaine dernière avant d'arriver en Libye.
Ces tempêtes méditerranéennes qui présentent les caractéristiques des cyclones et ouragans tropicaux, appelés "medicanes" (contraction de Mediterranean hurricanes, ouragans méditerranéens), ne se produisent qu'une à trois fois par an.
Pour se former, elles ont besoin de flux de chaleur et d'humidité, qui sont "renforcés par les températures chaudes de la surface de la mer", souligne Suzanne Gray, professeur au département de météorologie de l'Université de Reading en Grande-Bretagne.
Or, depuis plusieurs semaines, les eaux de surface de la Méditerranée orientale et de l'Atlantique sont deux à trois degrés Celsius plus chaudes que d'habitude. Elles sont donc "susceptibles d'avoir provoqué des précipitations plus intenses", ont déclaré plusieurs autres scientifiques lors d'une réunion du UK National Climate Impacts.