La ministre néerlandaise du Commerce extérieur et de la Coopération au développement, Reinette Klever, s'est rendue dans ce pays d'Afrique de l'Est cette semaine, où elle s'est entretenue avec des ministres ougandais au sujet de l'immigration, a rapporté mercredi la chaîne de télévision publique NOS.
« En fin de compte, nous voulons freiner l'immigration », a déclaré Mme Klever, qui appartient au Parti de la liberté (PVV) d'extrême droite du législateur anti-immigration Geert Wilders.
« Il est important pour le gouvernement que les demandeurs d'asile déboutés retournent dans leur pays d'origine. Et c'est là qu'il y a parfois des blocages », a-t-elle ajouté à la NOS.
Les souhaits de l'Ouganda
« Nous avons une longue relation avec l'Ouganda et c'est un pays hospitalier », a indiqué Mme Klever, ajoutant que la ministre de l'asile et de la migration, Marjolein Faber, se pencherait sur la question. Interrogé sur ces propos, un porte-parole du ministère a confié à l'AFP que M. Klever « avait brièvement discuté d'un certain nombre de possibilités d'accueil » dans la région, y compris en Ouganda. « Ce plan n'en est qu'à ses débuts », a ajouté Jeroen van Dommelen dans un courriel.
Le cabinet néerlandais « doit d'abord examiner quels sont les souhaits de l'Ouganda et des Pays-Bas et ce qui est légalement possible et souhaitable », a-t-il précisé.
La politique migratoire la plus stricte jamais adoptée
Le PVV de M. Wilders a remporté une importante victoire aux élections de l'année dernière et le législateur a promis « la politique d'immigration la plus stricte qui soit » pour faire face à ce qu'il appelle une « crise de l'asile » aux Pays-Bas.
La semaine dernière, les États membres de l'Union européenne ont discuté de moyens « novateurs » d'augmenter les expulsions de migrants en situation irrégulière et de demandeurs d'asile déboutés, y compris de projets controversés visant à créer des centres de retour spécialisés en dehors de l'Union.
La progression de l'extrême droite dans plusieurs pays européens a contribué à placer les questions migratoires en tête de l'ordre du jour, alors que les ministres de l'intérieur des 27 États membres de l'Union se réunissaient à Luxembourg avant la réunion des dirigeants de l'UE cette semaine.
Les discussions ministérielles ont également eu lieu quelques mois seulement après l'adoption par l'Union européenne d'une vaste réforme de ses politiques d'asile.
Ce train de mesures négocié de longue date, qui entrera en vigueur en juin 2026, durcit les procédures aux frontières et exige des pays qu'ils accueillent les demandeurs d'asile des États en première ligne ou qu'ils leur fournissent de l'argent et des ressources.