Une partie des Nigérians a déclaré son intention d'organiser des manifestations le mardi 1ᵉʳ octobre, date à laquelle la nation ouest-africaine célébrera son 64ᵉ anniversaire de l'indépendance.
Les organisateurs de la manifestation affirment que les manifestations, baptisées #FearlessOctober1, se tiendront dans tout le pays afin de réclamer le rétablissement de la subvention des carburants et de répondre à d'autres préoccupations publiques.
La police déployée
Les organisateurs des manifestations ont indiqué qu'ils se réuniraient à Eagle Square, dans la capitale Abuja, et à Ikeja Underbridge, dans la ville commerciale de Lagos. L'inspecteur général de la police nigériane, Kayode Egbetokun, a ordonné le déploiement de policiers dans les installations stratégiques de l'État afin de les protéger contre d'éventuelles destructions.
Egbetokun a également demandé aux organisateurs des manifestations de revenir sur leur décision.
Les organisateurs des manifestations affirment que leurs précédents appels au gouvernement pour alléger les difficultés économiques sont restés lettre morte, ce qui explique la nouvelle vague d'actions de rue.
La crise du coût de la vie
Le Nigeria est actuellement confronté à une crise du coût de la vie provoquée par l'inflation, un naira relativement faible et la suppression des subventions aux carburants. Le président Bola Tinubu a exhorté les Nigérians à faire preuve de patience à l'égard des politiques économiques de son administration, affirmant qu'elles porteraient bientôt leurs fruits.
Selon les Nations unies, au moins 25 millions de Nigérians sont confrontés à une crise de la faim. L'insécurité reste également un défi majeur pour le gouvernement du président Tinubu, les enlèvements contre rançon et les attaques d'insurgés étant de plus en plus fréquents.
Des manifestations meurtrières
Au cours des récentes manifestations qui ont eu lieu au Nigeria au début du mois d'août, au moins 13 personnes ont été tuées. Amnesty International estime que le nombre de morts est supérieur à 21.
Des centaines de personnes ont été arrêtées au cours des manifestations et la plupart d'entre elles font actuellement l'objet de poursuites judiciaires.