L'Union africaine a annoncé ce mardi qu'elle avait suspendu le Niger jusqu'au rétablissement d'un régime civil dans le pays et qu'elle évaluerait les implications d'une intervention armée en raison du coup d'État militaire du 26 juillet denier.
Dans la foulée de cette suspension du Niger, le Conseil de paix et de sécurité "demande à la Commission de l'UA d'entreprendre une évaluation des implications économiques, sociales et sécuritaires du déploiement d'une force en attente au Niger et d'en faire rapport au Conseil", à la suite de fortes divergences sur la question.
Des officiers de l'armée nigérienne menés par général Abdourahamane Tchiani ont renversé le président Mohamed Bazoum le 26 juillet, ce qui a incité la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) à menacer de recourir à la force pour le rétablir dans ses fonctions.
En effet, la CEDEAO a accepté d'activer une "force d'intervention" en dernier recours pour rétablir la démocratie au Niger.
L'organisation ouest-africaine s'est déclarée la semaine dernière, prête à agir, tout en continuant à espérer une solution diplomatique.
L'Union africaine, a quelques jours plus tôt, tenu une réunion sur cette crise dans un contexte de divergences de vues au sein de l'Union sur une éventuelle intervention militaire.
Le Niger est le quatrième pays d'Afrique de l'Ouest à subir un coup d'État depuis 2020, après le Burkina Faso, la Guinée et le Mali.
Dès le début, des tractations visant à trouver une solution, le Burkina Faso et le Mali ont déclaré que toute intervention militaire chez leur voisin serait considérée comme une "déclaration de guerre" contre leur pays.
Le coup d'État du 26 juillet est le cinquième dans l'histoire du Niger depuis son indépendance de la France en 1960.
Depuis le coup d'État, Mohamed Bazoum est détenu avec sa famille dans la résidence officielle du président et la communauté internationale multiple les appels à sa libération et à la garantie de son intégrité physique et morale.