"Le retrait de la CEDEAO va nous permettre de nous réorganiser en fonction de nos intérêts et de signer des accords bilatéraux avec ceux qui le voudront, dans divers domaines, en fonction des intérêts réciproques. Et de manière indépendante, sans l’immixtion d’une quelconque puissance que ce soit." a déclaré le Premier ministre.
Le Burkina Faso ainsi que le Mali et Niger ont annoncé le 28 janvier qu'ils quittaient la CEDEAO et ont envoyé des notifications formelles à l'organisation le jour suivant.
L'article 91 du traité de la CEDEAO stipule que les pays membres restent liés par leurs obligations pendant une période d'un an après avoir notifié leur retrait.
Le ministère des Affaires étrangères du Burkina Faso, dans une lettre similaire adressée à la CEDEAO, a réitéré "la décision de se retirer sans délai" et son caractère "irréversible".
Ouagadougou a invoqué des "manquements graves" de la part de l'organisation et notamment des "sanctions" prises avec "une intention manifeste de détruire les économies des pays en transition".
Kyelem de Tambèla a également souligné que le retrait du Burkina Faso n'est dirigé contre personne et vise uniquement à assurer la souveraineté du pays et à assurer la sécurité et la prospérité de ses populations.
"Rien n’empêche donc de renouveler ou d’adapter en cas de besoin nos relations avec chaque État membre de la CEDEAO. Mais plus jamais, personne ne pourra encore […] nous imposer ou nous faire subir quoi que ce soit." a-t-il martelé.
"Notre retrait de la CEDEAO n’est pas une fin en soi, mais plutôt un nouveau départ pour le Burkina Faso", a-t-il déclaré.