L’armée nigériane libère des dizaines d’otages dans l'Etat de Zamfara . Photo : Reuters

Les forces de défense et de sécurités nigérianes ont secouru 64 femmes et enfants kidnappés par des gangs criminels il y a plusieurs semaines dans l'État de Zamfara, dans le nord-ouest du pays, rapporte l'AFP, citant un porte-parole du gouvernement.

Au début du mois dernier, des hommes armés ont fait irruption dans le village isolé de Gidan Danzara, dans le district de Zurmi, à Zamfara. Ils ont fait prisonniers 64 femmes et enfants et ont demandé une rançon pour leur libération.

Le porte-parole du gouverneur de l'État de Zamafara, Suleiman Bala Idris, a déclaré que les captifs avaient été libérés mardi à la suite d'un « assaut militaire » contre les camps de bandits dans la région.

Il a indiqué que le déploiement massif de troupes à Zamfara au cours de la semaine dernière avait « changé la tendance », les troupes menant la bataille dans les camps de bandits.

« Cette stratégie a mis la pression sur les terroristes, les obligeant à fuir vers les États voisins et à abandonner leurs captifs », a-t-il ajouté.

« Les 64 femmes et enfants enlevés dans le village ont été libérés par leurs ravisseurs grâce aux opérations militaires menées par les troupes dans la région », a déclaré M. Idris.

Pas de rançon

M. Idris a nié qu'une rançon ait été versée, mais des habitants ont affirmé qu'ils avaient dû payer les bandits pour obtenir leur libération.

Le paiement de rançons aux ravisseurs est illégal au Nigeria, mais les familles disent souvent qu'elles finissent par vendre des biens et contracter des emprunts pour réunir l'argent nécessaire à la libération de leurs proches enlevés.

Les détails concernant les sauvetages de kidnappés nigérians sont également souvent peu clairs, des déclarations contradictoires ayant été faites par les parents des victimes et les autorités au sujet des rançons ou des négociations avec les ravisseurs.

Les gangs criminels, qui entretiennent des camps cachés dans une vaste forêt située à cheval sur les États de Zamfara, Kaduna, Katsina et Niger, sont connus pour leurs enlèvements massifs, ciblant même des écoles et des collèges.

TRT Afrika et agences