Les dirigeants du Mali, le colonel Assimi Goita, du Niger, le général Abdourahamane Tiani, et du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traore, posent pour des photos lors du premier sommet ordinaire des chefs d'État et de gouvernement de l'Alliance des États du Sahel (AES) à Niamey, au Niger, le 6 juillet 2024. (Photo : Reuters)

Une force conjointe de 5 000 soldats du Niger, du Burkina Faso et du Mali, pays voisins formant l'Alliance des Etats du Sahel, sera bientôt déployée dans la région, a déclaré le ministre nigérien de la défense à la télévision d'État.

Le général Salifou Mody a précisé que la nouvelle force disposerait de ses propres moyens aériens, équipements et ressources en matière de renseignement et qu'elle opérerait sur l'ensemble du territoire des trois pays, qui ont conclu un pacte de coopération connu sous le nom d'Alliance des États du Sahel (AES).

"La force unifiée de l'AES est presque prête, avec un effectif de 5 000 personnes", a ajouté Mody mardi lors d'une interview diffusée sur la chaîne de télévision publique.

"Ce n'est qu'une question de semaines avant que cette force ne soit visible sur le terrain", a-t-il annoncé, précisant que certaines opérations conjointes avaient déjà eu lieu.

Rupture avec la CEDEAO et la France

L'année dernière, les militaires qui dirigent le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont décidé de faire face ensemble aux menaces qui pèsent sur leur sécurité, après avoir rompu les liens militaires et diplomatiques qu'ils entretenaient de longue date avec leurs alliés régionaux, la France et d'autres puissances occidentales.

La création de l'alliance tripartite fait suite à la décision des pays de se retirer du bloc régional de l'Afrique de l'Ouest, la CEDEAO, qui les pousse encore à reconsidérer cette décision.

Selon l'agence humanitaire de l'ONU (OCHA), environ 2,6 millions de personnes étaient déplacées dans la région à la fin du mois de décembre, à cause des violences des groupes terroristes liés à Al-Qaïda et à Daesh.

TRT Afrika et agences