"Au moins 150 personnes ont été tuées à cause des inondations provoquées par la tempête Daniel à Derna, dans les régions du Jabal Al-Akhdar et dans la banlieue d'Al-Marj" dans l'est libyen, a déclaré à l'Agence France Presse Mohamed Massoud, porte-parole du chef de l'exécutif parallèle basé à Benghazi ce lundi.
Qualifiée par les experts de phénomène "extrême en termes de quantité d'eau tombée", la tempête baptisée Daniel a frappé aussi ces derniers jours la Grèce, la Turquie et la Bulgarie, faisant au moins 27 morts dans un bilan cumulé.
La tempête a également causé "d'importants dégâts matériels aux infrastructures et propriétés privées", a ajouté le porte-parole libyen.
La tempête "Daniel" a frappé l'est de la Libye dimanche après-midi, notamment les villes côtières du Jabal al-Akhdar (nord-est) mais également Benghazi où un couvre-feu a été décrété et les écoles fermées. La région était déjà touchée par des pluies diluviennes depuis quelques jours.
Des équipes de secours ont été dépêchées dimanche à Derna, une ville de plus de 100.000 habitants (900 km à l'est de Tripoli).
Les autorités de l'est libyen ont "perdu le contact avec neuf soldats lors des opérations de sauvetage dans cette ville", a précisé Mohamed Massoud.
Lundi, le gouvernement parallèle, nommé par le Parlement et installé dans l'est de la Libye, a déclaré Derna "ville sinistrée".
Des centaines d'habitants y sont toujours bloqués dans des zones difficiles d'accès alors que les équipes de secours, épaulées par l'armée, tentent de leur venir en aide , rapporte la même source.
La mission de l'ONU en Libye a dit "suivre de près la situation d'urgence (...) dans la région orientale du pays", exprimant sa solidarité avec les familles des victimes, dans un message posté sur X.