La BAD prévoit la fin de l’insécurité alimentaire en Afrique d'ici 5 ans. Photo : Reuters

Akinwumi Adesina, le président de la Banque africaine de développement (BAD), considère que cet objectif est sur la bonne voie, notant que la BAD soutient déjà des programmes dans plus de 30 pays africains, contribuant ainsi à la production de près de 12 milliards de dollars de denrées alimentaires.

"En ce qui me concerne, nous ne devrions pas parler d'insécurité alimentaire en Afrique dans plus de cinq ans. Il n'y a aucune raison de le faire", a déclaré le président de la BAD.

"Nous avons la technologie et le financement pour le faire à grande échelle", a-t-il ajouté.

Guerre Russo-Ukrainienne et phénomènes climatiques

Selon la même source, la guerre entre la Russie et l'Ukraine, ce dernier étant l'un des principaux exportateurs mondiaux de céréales, a provoqué des secousses sur les marchés mondiaux des céréales, menaçant ainsi l'approvisionnement alimentaire de nombreuses nations vulnérables, dont plusieurs pays africains.

La Russie en février 2022, l'un des principaux exportateurs mondiaux de céréales. Photo : Reuters

En outre le développement du phénomène climatique El Niño et l'échec d'un accord visant à acheminer des céréales depuis l'Ukraine via la mer Noire ont aggravé les problèmes de sécurité Racisme :''9 Noirs sur 10 sont victimes de discrimination en France'' à l'échelle mondiale.

Zones spécifiques

M. Adesina a également mentionné l'expansion des zones spéciales de traitement agro-industriel, notamment au Nigeria. Ces espaces pourraient passer de 8 à 35 à la suite de demandes récentes d'adhésion. A noter que les zones spéciales sont des régions rurales où le développement des infrastructures est une priorité, visant à attirer les entreprises agroalimentaires.

"Vingt-sept autres États du Nigeria nous ont demandé de continuer à les soutenir dans ce domaine particulier", a déclaré le président de la BAD.

Insécurité alimentaire

L'expansion des zones spéciales de traitement agro-industriel, notamment au Nigeria, où elles pourraient passer de huit à 35 États. Photo : Reuters

La BAD affirme que l'insécurité alimentaire a un effet dévastateur en Afrique, touchant 216 millions d'enfants souffrant de retard de croissance et de malnutrition. Plus de la moitié des décès d'enfants en Afrique sont dus à une mauvaise nutrition, ce qui entraîne un coût économique estimé à 11 % du PIB du continent.

En prévision des prochaines négociations internationales sur le climat qui auront lieu à Dubaï à la fin du mois de novembre, M. Adesina s'attend à ce que le conseil d'administration du Fonds monétaire international propose de débloquer 100 milliards de dollars de financement en faveur des pays vulnérables, à travers les banques multilatérales de développement.

La BAD se positionne ainsi en tant que leader dans la lutte contre l'insécurité alimentaire en Afrique, en s'engageant à investir massivement pour éradiquer ce fléau d'ici cinq ans. Les résultats de ces efforts seront scrutés de près par la "communauté internationale", alors que l'Afrique aspire à un avenir plus sûr et plus prospère sur le plan alimentaire.

TRT Afrika