La guerre entre le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, et son second, le général Mohamed Hamdane Daglo, patron des très redoutés FSR, s'est étendu la semaine dernière à l'Etat d'al-Jazira dans le centre-est du pays, jusqu'alors épargné, s'approchant de la ville de Wad Madani qui servait de plaque-tournante humanitaire et de refuge pour de précédents déplacés.
Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), jusqu'à 300.000 personnes ont fui Wad Madani à l'approche des combats.
"Ces nouveaux mouvements portent la population de déplacés à 7,1 millions", dont 1,5 million se sont réfugiés dans les pays voisins, a précisé Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU.
Selon l'Unicef, au moins 150.000 enfants ont été forcés de fuir leur domicile dans l'Etat d'al-Jazira "en moins d'une semaine".
"Nos collègues au Soudan ont entendu des histoires à glacer les sang de la part de femmes et d'enfants ayant vécu un trajet épouvantable pour arriver à Madani", a commenté la patronne de l'Unicef Catherine Russell dans un communiqué.
"Et maintenant, même cette impression fragile de sécurité explose au moment où ces mêmes enfants ont encore une fois été forcés à fuir".
"Aucun enfant ne devrait vivre les horreurs de la guerre", a-t-elle ajouté.