"Pas de lumière, pas de clients. Comment sommes-nous censés gagner notre vie ?", a demandé Kwame Danso, un coiffeur local, en brandissant une pancarte sur laquelle on pouvait lire : "Arrêtez les coupures de courant, sauvez nos emplois".
Les protestataires, tenant des lanternes alimentées au kérosène pour symboliser leur sort, et soutenus par des célébrités locales, ont appelé le gouvernement à stabiliser l'approvisionnement en électricité.
Bien qu'il soit l'un des pays africains les plus avancés dans l'électrification de son territoire, le Ghana souffre de pénuries chroniques et peine à élever ses capacités de production à la hauteur d'une demande croissante.
Sous le slogan #DumsorMustStop ("dumsor" signifiant coupures de courant), la manifestation était organisée par l'actrice et productrice ghanéenne Yvonne Nelson.
"Ces coupures de courant inopinées tuent notre métier. Nous avons besoin d'une électricité stable pour prospérer", a confié de son côté à l'AFP le comédien ghanéen DKB.
Les manifestants imputent notamment les coupures au gouvernement du Nouveau Parti Patriotique (NPP).
"NPP, vous avez laissé tomber la jeunesse", "Pas de lumière, pas de progrès" ou "L'électricité est un droit, pas un privilège", pouvait-on lire sur des pancartes brandies dans la manifestation.
L'électricité est devenue un enjeu majeur de campagne dans ce pays riche en or et en pétrole, à l'approche des élections prévues en décembre.