Des hommes armés ont tué sept soldats béninois lors d'une attaque dans le parc national de la Pendjari, dans le nord du pays, près de la frontière avec le Burkina Faso, ont indiqué mercredi des sources de sécurité.
Les sources n'ont pas identifié les hommes armés, mais l'attaque de mardi était la dernière en date dans une zone frontalière où le Bénin est confronté à des débordements croissants d'une insurrection militante au Sahel et où des gangs criminels et des contrebandiers opèrent également.
"L'information sur la perte de sept de nos compatriotes est confirmée", a déclaré à l'AFP une source militaire interrogée sur l'attaque.
Une autre source sécuritaire a également confirmé l'attaque.
Se préparer aux menaces
Aucun groupe n'a immédiatement revendiqué l'attentat et l'armée n'a pas encore fait de commentaire officiel.
Le Bénin, le Togo, le Ghana et la Côte d'Ivoire, pays du golfe de Guinée situés en Afrique de l'Ouest, se préparent à faire face aux répercussions d'une insurrection militante croissante dans le Sahel, de l'autre côté de leurs frontières septentrionales.
Le Bénin est limitrophe du Burkina Faso et du Niger, où des groupes d'insurgés se font la guerre.
En mai, les troupes béninoises ont tué huit insurgés présumés dans le nord-est du pays, près de la frontière avec le Niger.
Renforcement de la sécurité
Le coup d'État perpétré au Niger en juillet dernier a également entraîné le retrait des troupes françaises basées dans ce pays, ce qui a renforcé les inquiétudes quant à l'aggravation de l'insécurité dans l'ensemble du Sahel.
Les autorités béninoises ont envoyé 3 000 soldats pour renforcer la frontière dans le cadre de l'opération Mirador.