"Depuis le début de l'année, plus de 9 000 voyageurs clandestins en détresse qui ont été poussés à franchir la frontière par l'Algérie se sont retrouvés bloqués à Assamaka, une ville isolée dans la région désertique d'Agadez", ont indiqué le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Les autorités régionales du Niger ont enregistré l'arrivée de 8 828 hommes, 161 femmes, 152 garçons et 51 filles depuis janvier.
En avril, le nombre de personnes bloqués à Assamaka était estimé à environ 4 500.
Le centre de transit de l'OIM dans la ville a été submergé par le flot d'arrivées, comme l'ont constaté les journalistes de l'AFP en avril. La plupart d'entre eux se retrouvent sans ressources pour tenter de rentrer chez eux.
Pour tenter d'atténuer la crise, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a fourni du matériel médical, dont 2,9 tonnes de kits de médicaments. Le Programme alimentaire mondial a livré plus de 180 tonnes de nourriture et Médecins sans frontières a déployé davantage de médecins, d'infirmières et de psychologues dans la région, a indiqué l'OCH A.
Au cours du mois de mai, les Nations unies ont renvoyé par avion 1 446 migrants dans leur pays.
Le mois dernier, le président du Niger, Mohamed Bazoum, a jugé les vagues de voyageurs clandestins forcés à entrer au Niger "inacceptables".
L'Algérie est est considérée comme un point de transit vers l'Europe, mais le gouvernement a renvoyé des dizaines de milliers de personnes d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique centrale depuis 2014, selon l'ONU.
Certains tentent de survivre en Algérie tandis que d'autres poursuivent leur route dans l'espoir d'atteindre l'Europe.